L’Égypte, une passion française
L’année 2022 célèbre le Bicentenaire du déchiffrage des hiéroglyphes par Champollion. Sa connaissance des écritures et des langues anciennes acquise depuis son adolescence et sa persévérance hors du commun lui ont permis en septembre 1822 de parvenir au but de sa vie : déchiffrer le mystère des hiéroglyphes. 200 ans après le déchiffrement des hiéroglyphes, Champollion est devenu le nom d’un scientifique légendaire, connu pour son génie et sa maitrise des langues antiques. Il était aussi un républicain convaincu, en pleine période impériale et même la Restauration.
Responsable du dossier : Soha Gaafar
Rédigé par : Névine Youssef, Alia Abou El-Ezz, Marwa Mourad et Nermine Khattab
Il était une… “écriture” !

Cest la plus ancienne des écritures. L’hiéroglyphe (l’écriture égyptienne ancienne) remonte à 5200 ans. Elle était surtout connue pour être «la langue des dieux», comme souligne-t-on sur le site «Bohooth» (Recherches).
On raconte que cette écriture a été une création du dieu de la connaissance «Thot», et qu’elle était donc essentielle dans l’accomplissement des devoirs royaux. L’écriture hiéroglyphe a été utilisée par les pharaons puissants et par leurs scribes pour enregistrer les exploits de leur règne. L’hiéroglyphe était uniquement la langue écrite.
Quant au dialecte, les anciens Egyptiens utilisaient plutôt le copte, avec aussi la langue l’arabe. Aujourd’hui, il y a des millions de hiéroglyphes dans les textes sacrés, dans les sarcophages, les tombes et les monuments. Après que l’Empire romain a commencé son règne sur la nation égyptienne, les hiéroglyphes ont commencé à disparaître de l’usage populaire. Au IV siècle, l’Egypte s’était convertie au christianisme et avait brièvement adopté l’alphabet grec et les écritures coptes.
Les hiéroglyphes étaient illisibles et incompréhensibles pendant 1400 ans, jusqu’à ce que le chercheur français Jean-François Champollion ait déchiffré la pierre de Rosette en 1822. I l a On raconte que cette écriture a été une création du dieu de la connaissance «Thot», et qu’elle était donc essentielle dans l’accomplissement des devoirs royaux. L’écriture hiéroglyphe a été utilisée par les pharaons puissants et par leurs scribes pour enregistrer les exploits de leur règne.
L’hiéroglyphe était uniquement la langue écrite. Quant au dialecte, les anciens Egyptiens utilisaient plutôt le copte, avec aussi la langue l’arabe. Aujourd’hui, il y a fallu vingt ans pour que la pierre de Rosette soit déchiffrée après sa découverte.
Les hiéroglyphes sont notamment un texte pictural avec un grand nombre de symboles et de lettres. On compte 24 qui peuvent être reconnus comme des lettres, tandis que d’autres représentent des mots ou un groupe de consonnes. Il existe entre 700 et 800 symboles de base, appelés glyphes, et il existe d’autres caractéristiques et règles qui distinguent le langage hiéroglyphique, à savoir :
• Il n’y a pas de ponctuation ou d’indication du début ou de la fin des mots ou des phrases.
• Habituellement, les glyphes sont lus de droite à gauche et de haut en bas.
• On n’utilise pas d’espaces ni de ponctuation.
L’Egypte en fête…

Dans le cadre de la célébration du 200e anniversaire du déchiffrement de l’écriture égyptienne ancienne et de l’émergence de l’égyptologie, qui tombe le 27 septembre, l’Egypte a organisé certaines activités. • Sous le titre «Contes et secrets», le Musée national de la civilisation égyptienne de Fustata a organisé une variété d’activités culturelles et éducatives pour les visiteurs de tous âges. Maysara Abdullah, vice-présidente de l’Autorité des musées pour les affaires archéologiques, a expliqué que le musée expose actuellement pour la première fois une réplique de la pierre de Rosette, afin de permettre aux visiteurs du musée de découvrir l’histoire de sa découverte et la valeur archéologique et historique de la pierre de Rosette comme l’une des principales clés qui a aidé à déchiffrer la langue égyptienne ancienne et l’émergence de l’archéologie égyptienne.
• Pour célébrer l’anniversaire de la découverte de la pierre de Rosette, Google a lancé un logiciel capable de traduire les hiéroglyphes. Ce nouvel outil, accessible à tous, devrait notamment faciliter le travail des chercheurs.
Le traducteur de hiéroglyphes de Google est une intelligence artificielle qui repose sur le « machine learning ». Ce nouvel outil, qui répond au doux nom de Fabricius, devrait donc s’améliorer avec le temps, au fur et à mesure que les internautes l’utilisent. La fonctionnalité a été ajoutée à l’application Arts & Culture de Google, un service permettant notamment de visiter virtuellement différents musées. Google propose également un espace dédié aux chercheurs confirmés ou aux étudiants pour les aider à finaliser leur projet. L’outil ouvre ainsi de nouvelles perspectives pour l’égyptologie.
• Selon la décision du ministère du Tourisme, tous les sites archéologiques étaient ouverts à la visite gratuitement mardi dernier, pour les Égyptiens, les Africains et les étrangers résidant en Égypte. Ces lieux comprennent plus de 120 sites archéologiques ouverts à la visite. Ainsi, le Musée national de la civilisation égyptienne propose une remise de 50% aux Égyptiens et étudiants égyptiens pour célébrer cet anniversaire, ainsi que de nombreux événements, ateliers et conférences pour enrichir cette journée.
A noter qu’un grand afflux a été enregistré à ces sites notamment au musée égyptien à Tahrir.
• La Bibliotheca Alexandrina, par l’intermédiaire du Centre d’études calligraphiques, en coopération avec l’Institut français d’archéologie orientale et le Musée Champollion à Vijac en France, ont organisé une conférence et une exposition scientifiques intitulées «Les hiéroglyphes au XXIe siècle», afin de célébrer le bicentenaire du déchiffrement de la pierre de Rosette, du 10 au 13 octobre 2022 à la Bibliotheca Alexandrina. La bibliothèque célébrera cette occasion en organisant une conférence scientifique au cours de laquelle des chercheurs égyptiens et étrangers spécialisés de haut niveau donneront des conférences, en plus d’attribuer des ateliers pour présenter des projets numériques liés à la langue égyptienne ancienne à l’ère numérique.
La conférence abordera plusieurs sujets, notamment la philologie de l’Égypte ancienne, le déchiffrement de la pierre de Rosette, l’écriture et les scribes dans l’Égypte ancienne, et enfin la numérisation et le codage de la langue égyptienne ancienne. • Un film documentaire produit par la chaîne 1 de la TV égyptienne intitulé (200 ans d’égyptologie), qui est traduit en anglais a été diffusé mardi dernier à la célébration de cette occasion.
Le film passe en revue la question qui en préoccupait beaucoup avec la manière dont Champollion a pu déchiffrer la pierre de Rosette, ce qui a conduit à connaître les détails de la civilisation égyptienne antique, et les différentes étapes qui se sont écoulées jusqu’à ce que Champollion puisse découvrir la civilisation égyptienne en déchiffrer la plus ancienne langue parlée et écrite sur terre.
Le film est produit par la Chaîne Un, réalisé par Mohamed Al-Mihi, préparé par Radwa Hashem et Hadi Siraj, écrit par Mustafa Kafafi, et il a supervisé la préparation et le contenu du film par Mohamed Al-Muatasem.





