Par Galal Aref
(Al-Akhbar)
Le président américain Biden n’a pas refusé d’admettre qu’il avait tort. Et d’essayer d’apporter toutes les satisfactions pour surmonter le différend entre son pays et la France. Ce différend qui a éclaté avec la «crise des sousmarins» et l’alliance annoncée entre l’Amérique, la GrandeBretagne et l’Australie, dont le premier résultat a été l’annulation d’un contrat de sous-marins français de plusieurs dizaines de millions de dollars par l’Australie, pour être remplacé par un nouveau contrat avec l’Amérique !! Ce n’est pas seulement la perte financière qui a provoqué l’explosion de la colère française, ni même les dommages causés à l’industrie de l’armement là-bas. Le pire – pour la France – a été “l’insulte” et le manque de respect du plus grand allié… surtout avec “Joe Biden”, qui est arrivé au pouvoir avec l’affirmation que l’Amérique revenait à ses alliés, notamment en Europe, qui a beaucoup souffert face à son prédécesseur Donald Trump !! Il y a quelques jours, la capitale italienne a connu la première rencontre depuis la crise entre Biden et le président français Macron. Il était clair que le président américain tenait à fournir tous les aménagements possibles pour surmonter la crise. Il est allé rencontrer le président français Emmanuel Macron à l’ambassade de France, et il n’a trouvé aucun mal à dire clairement que le comportement de son administration n’était pas «approprié!», ni «adéquat!». Et il pensait personnellement que la France avait été informée à l’avance que son deal sous-marin n’aurait pas lieu !! Biden ne s’est pas arrêté là, mais a exprimé son approbation initiale du projet de Macron de construire une force militaire européenne. Il a annoncé un soutien supplémentaire à la guerre menée par la France contre le terrorisme dans la région du Sahel, et annoncé des projets de coopération conjoints avec le plus important allié français dans tous les domaines. Malgré tout cela, le président français est resté réservé, commentant que «les mots sont bons, mais que les preuves sont meilleures», attendant ce qu’il appelle des mesures concrètes sur le terrain, ou ce qu’il attend de l’indemnisation des pertes de la France jusqu’à ce que la page de la crise soit tournée. Il est clair que Biden ne s’adresse pas à la seule France. Il y a de nombreux messages aux alliés en Europe et aux concurrents (principalement la Russie et la Chine), que l’Amérique est là pour rester. Son message comprend également l’idée que les alliances croissantes avec l’Australie et les pays asiatiques ne remplaceront pas l’ancien partenariat avec les alliés historiques en Europe… c’est du moins ce que dit Biden !!