Des bombardement ont touché hier matin plusieurs immeubles à Kiev, faisant au moins deux morts, au moment où l’armée russe amplifie son offensive en Ukraine, avant la reprise des pourparlers qui entretiennent une timide lueur d’espoir, a constaté l’AFP . Sur Facebook, les services d’urgence ont indiqué qu’une “frappe” avait visé un bâtiment de 15 étages dans le quartier de Sviatochine, dans l’ouest de la capitale ukrainienne, provoquant l’incendie de tout l’immeuble. “Deux corps sans vie ont été retrouvés sur place”, ont affirmé les secours, ajoutant avoir pu sauver 27 personnes. Selon cette source, des tirs ont aussi visé un autre immeuble du quartier, causant un faible incendie.
Les services d’urgence ont par ailleurs indiqué qu’une frappe avait atteint hier matin un immeuble de neuf étages dans le nord-ouest de Kiev, dans le quartier de Podil. Une personne a été prise en charge et hospitalisée, selon les secours. Cette explosion a soufflé toutes les vitres de l’immeuble et de ceux à proximité, selon un journaliste de l’AFP sur place. En début de matinée, plusieurs personnes jetaient par les fenêtres des débris depuis les appartements ravagés du bâtiment.
Au vingtième jour de guerre , la quatrième session de négociations pour tenter de trouver une issue à cette crise devait reprendre hier mardi après une “pause technique” annoncée la veille en fin par le chef des négociateurs ukrainiens. Cette fois, les discussions se déroulent par visioconférence après trois rounds en présentiel au Bélarus voisin puis une rencontre jeudi en Turquie des chefs de la diplomatie russe et ukrainienne.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait noté samedi une approche nouvelle, “fondamentalement différente”, de Moscou dans les négociations. Dans la nuit de lundi à mardi, il a affirmé via une vidéo publiée sur sa page Facebook que les Russes avaient “déjà commencé à comprendre qu’ils ne parviendront à rien par la guerre”. “On m’a dit que (les pourparlers en cours) étaient plutôt bons”, a indiqué le chef de l’Etat. “Mais attendons de voir”.