Des émeutes ont éclaté en Irlande du Nord au cours du printemps 2021, notamment dans les quartiers unionistes, fidèles à Londres. Depuis le vote en faveur du Brexit, en 2016, la nation nord-irlandaise se trouve au centre des négociations avec Bruxelles.
Avec un grand vainqueur : le camp favor-able à la réunification, dont les espoirs ont été ravivés par le Premier ministre Boris Johnson, selon LeMonde diplomatique dans son édition de Juillet 2021.
On ignore encore l’ampleur des conséquences du Brexit pour l’Irlande du Nord. Mais il a d’ores et déjà fait plusieurs victimes : le Parti unioniste démocrate (DUP) et, de manière générale, l’ensemble des partisans de la tutelle britannique sur Belfast et sa région.
Lorsque Mme Arlene Foster a hérité de la direction du DUP, en décembre 2015, tout semblait favorable à son parti et à la cause qu’elle défendait. En 2007, après des années de tergiversations, le DUP avait accepté de partager le pouvoir avec le Sinn Féin.
Deux ans auparavant, le bras armé de ce dernier, l’Armée républicaine irlandaise (IRA), avait déposé les armes et déclaré un cessez-le-feu per-manent.Certains anciens alliés du révérend Ian Paisley, le fondateur du DUP, avaient vu dans cet accord une forme de capitulation face au nationalisme et à l’IRA.
Mais pas le camp unioniste dans son ensemble. Lors des deux scrutins régionaux qui suivirent, en 2007 et 2011, le DUP cimenta sa position de premier parti unioniste et de force politique domi-nante d’Irlande du Nord, avec environ 30 % des voix.