Par Ahmed Ibrahim Al-Chérif
(Al-Youm Al-Sabie)
Voilà l’Afrique qui avance pour occuper une place notable dans le monde de la culture. Récemment, trois Africains ont réussi à remporter des prix mondiaux, les plus importants dans le domaine littéraire, Nobel, Goncourt et Booker. Octobre dernier, nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt l’écrivain Abdulrazak Gurnah, d’origine tanzanienne, remporter le Prix Nobel de littérature.
Ce fut une grande surprise, non seulement pour nous, mais pour l’écrivain lui-même, qui pensait qu’il s’agit d’une blague. Ces deux derniers jours, l’écrivain sud-africain, Damon Galgut a remporté le Prix Booker pour son roman “La Promesse”, tandis que l’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr a remporté le Prix Goncourt. Ces lauréats ont fait de l’Afrique, ce vieux continent, la une de la presse attirant les regards des intellectuels dans le monde entier. Cela ouvrira grande la porte, dans la prochaine période, à lire la littérature africaine et à faire la lumière sur de nouveaux écrivains qui attendent une occasion ou une chance pour émerger et faire publier leurs oeuvres créatives.
L’Afrique constitue une matière fertile qui permet aux écrivains d’en écrire long. Les Africains sont talentueux et ils sont capables d’exceller dans maints domaines. Ils ont juste besoin d’une vraie relecture et aussi des caméras, qui doivent les chercher pour en faire un coup de projecteur afin de découvrir leurs capacités.
Nous devons être tous fiers d’eux et d’appartenir à l’Afrique. Nous attendons encore davantage. C’est pourquoi, j’appelle le ministère de la Culture à ouvrir ses portes à la littérature africaine et à nous présenter le plus grand nombre d’écrivains, pas forcément ceux qui ont reçu de grands prix, mais il suffit que leurs écrits soient beaux et constituent un ajout à la littérature.