Face à des négociations interminables et sans issue, le candidat républicain au poste de chef de la Chambre des représentants américaine a renoncé jeudi soir à se présenter, laissant le Congrès s’enfoncer davantage dans la crise.
L’élu de Louisiane Steve Scalise, chef de groupe des républicains avait remporté mercredi dernier de justesse une élection informelle pour remplacer Kevin McCarthy, destitué le 3 octobre, en tant que “speaker” de la Chambre, a cité l’AFP.
Mais faute de soutien suffisant au sein de son parti, dévoré par des querelles fratricides entre élus modérés et trublions trumpistes, il a annoncé jeter l’éponge.
“Ça a été une sacrée aventure et il y a encore du travail. Je viens de dire à mes collègues que je retire mon nom comme candidat au poste de +speaker+”, a déclaré M. Scalise à des journalistes.
Avec cette annonce, la quête d’un nouveau chef pour le Congrès américain, paralysé depuis plus d’une semaine, s’annonce de plus en plus épineuse.
Le Congrès a deux chambres: l’une, le Sénat, est acquise aux démocrates de Joe Biden, mais c’est l’autre, la Chambre des représentants, aux mains des républicains, qui est dans une impasse inédite.
L’immense majorité des pouvoirs de cette institution ont été suspendus par la destitution surprise du “speaker” Kevin McCarthy, qui a mis à nu les fractures béantes qui traverse le camp des conservateurs américains, à un an de la présidentielle de 2024.
Face à leur incapacité à s’entendre sur son successeur, cette chambre, censée être l’une des plus puissantes du monde, est dans une paralysie inouïe.
Les Etats-Unis ne sont actuellement pas en mesure de voter une quelconque nouvelle aide à Israël, allié historique en pleine guerre avec le Hamas. Ni même une enveloppe supplémentaire pour l’Ukraine envahie par la Russie, en discussion depuis des semaines.
Une pagaille dont la première puissance économique mondiale — encore attachée à son rôle de gendarme du monde — aurait aimé se passer.