À trois mois de la 27e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques que Charm El-Cheikh accueille en novembre 2022, l’Égypte annonce la création d’une « zone verte » pour permettre aux populations de participer en temps réel aux activités de cette grand-messe sur le climat. Les préparatifs de la 27e Conférence des parties des Nations Unies (COP27) sur le climat se précisent en Égypte.
Le pays des pharaons qui accueille cette rencontre vient de mettre en place une « zone verte » afin d’y impliquer les habitants des 26 gouvernorats, dont le Sinaï Sud où se dérouleront les activités du 7 au 18 novembre 2022. « La zone verte dans la ville hôte de Charm El-Cheikh, verra des événements parallèles intéressants notamment une journée consacrée à l’eau, une première lors d’un sommet. Chaque journée sera consacrée à une thématique telle que l’économie, sous la direction du ministre en charge de ce domaine. Il s’agit d’idées qui n’existaient pas lors des précédentes COP mais qui sont d’une grande importance à montrer au monde », explique Yasmine Fouad, la ministre égyptienne de l’Environnement.
À en croire la ministre, la « zone verte » sera le lieu pour recueillir les avis de la société civile égyptienne par exemple sur la question de la sécurité alimentaire. Et ce, alors que la guerre en Ukraine et la crise climatique menacent la sécurité alimentaire dans le monde, et notamment en Égypte. Aussi, les peintres et les musiciens monteront sur scène pour présenter l’impact du changement climatique dans le domaine de la culture. En attendant le déroulement de ces différents ateliers, le gouvernement égyptien poursuit le développement de la mobilité durable à travers le pays.
C’est dans ce cadre que le ministère d’État égyptien à la Production militaire et celui du Développement local ont signé un accord en vue de l’acquisition de 70 autobus électriques qui circuleront au Caire dès le mois d’octobre 2022.
Charm El-Cheikh, la terre des énergies décarbonées ?
L’Égypte poursuit ses investissements dans le secteur énergétique et dans ce processus la ville de Charm El-Cheikh semble être la préférée pour abriter les nouvelles installations solaires du pays des pharaons. C’est dans ce cadre que les autorités égyptiennes ont mis en service plus tôt en 2018, une centrale solaire d’une capacité de production journalière de 5 MW dans la capitale touristique du Sinaï.
À Charm ElCheick, l’installation réalisée par le groupe français Schneider Electric, fournit d’ores et déjà une énergie propre à 2000 personnes tout en évitant les émissions de 3 000 tonnes de CO2. Cette transition énergétique dans la ville de Charm El-Cheikh attire visiblement d’autres investissements favorables à sa transformation écologique.
C’est dans ce cadre que le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a alloué récemment 6,2 millions de dollars (115,8 milliards de livres égyptiennes) au gouvernement égyptien pour des projets verts qui visent notamment le dessalement de l’eau, le renforcement de la valorisation énergétique des déchets, ainsi que l’installation de panneaux solaires et des bornes de recharge pour les véhicules électriques.
Une “zone verte” pour la société civile
La ministre égyptienne de l’Environnement, Yasmine Fouad, a assuré que le sommet sur le climat COP27, qui se tiendra en novembre prochain dans la ville de Charm ElCheikh sur la mer Rouge, comportera une “zone verte” pour la société civile. La COP27 “disposera d’une zone verte que le gouvernement consacre à la société civile, aux organisations de jeunesse et à l’exposition d’entreprises”, a déclaré la ministre et coordinatrice et envoyé de la COP27 dans une vidéo réalisée dans le cadre des dialogues de la Voix de l’Égypte, sous le titre “The Road to the Summit”. “La conférence est un grand moment et la zone verte verra des événements parallèles intéressants”, a-t-elle déclaré, ajoutant qu’ils ne veulent pas que “les jeunes ou la société civile participent un jour et partent.”