Qualifiés en huitièmes de l’Euro avec la première place et un Karim Benzema retrouvé, les Bleus sont traversés par plusieurs tourments avant d’affronter lundi la Suisse, avec deux nouveaux blessés avant-hier jeudi, un jeu qui inquiète et une grande fatigue. Les Français terminent leur phase de groupe sur les rotules: après deux matches dans la chaleur étouffante de Budapest, les organismes ont été mis à rude épreuve et la liste des blessés s’allonge. Lucas Digne et Lucas Hernandez n’ont pas pu terminer la rencontre mercredi face au Portugal (2-2) et l’entraînement de jeudi a mis sur le carreau deux nouveaux joueurs: Thomas Lemar et Marcus Thuram, selon l’AFP. Le milieu de l’Atlético Madrid s’est tordu de douleur après un contact avec le gardien Mike Maignan lors d’une séance consacrée aux remplaçants.
Il a été raccompagné aux vestiaires soutenu par deux membres de l’encadrement médical, victime d’un coup à la jambe gauche visiblement très douloureux. Quant à l’ailier de Mönchengladbach, il a grimacé sur un changement de direction et s’est tenu l’intérieur de la cuisse droite avant de quitter ses partenaires. Cela ressemble à une hécatombe pour les Tricolores, déjà définitivement privés d’Ousmane Dembélé (cuisse)… Et peut-être bientôt de Digne, touché à une cuisse. “Ce n’est pas bon signe”, a confirmé dès mercredi Didier Deschamps, également soucieux du cas de son autre latéral gauche, Hernandez, en délicatesse avec un genou.
Les deux latéraux ont passé jeudi des examens complémentaires en début d’après-midi et figuraient toujours dans le groupe dans la soirée, avant le départ des Bleus vendredi matin pour Bucarest (Roumanie), lieu de leur 8e de finale lundi contre la Suisse, selon l’AFP. En cas de forfait à ce poste, le sélectionneur va devoir aligner soit un latéral droit (Léo Dubois, Benjamin Pavard, Jules Koundé), soit un milieu comme Adrien Rabiot, à moins qu’il ne fasse confiance à Presnel Kimpembe qui évoluait à gauche au centre de formation du PSG. Autre solution: instaurer une défense à trois, un schéma déjà testé par Deschamps.
Les champions du monde font-ils encore peur ? Certes, les premiers tours n’ont jamais été flamboyants sous l’ère Deschamps, mais l’impression générale laissée par les Bleus n’est pas aussi limpide que celles délivrées par l’Italie, la Belgique ou les PaysBas, dans des groupes certes moins relevés.