Après une entame d’Euro solide contre l’Allemagne, la défense de l’équipe de France a peu à peu perdu sa sérénité, touchée par des pépins physiques et coupable de petites erreurs qu’il fallait gommer en huitième de finale contre la Suisse, hier lundi à Bucarest. Même le capitaine Hugo Lloris a frôlé la correctionnelle! En adressant un coup de poing involontaire à Danilo Pereira sur une sortie aérienne mal maîtrisée contre le Portugal (2-2), le portier aux 128 sélections s’est exposé au pire. Heureusement, il a échappé au carton rouge et à la suspension face à la sélection helvète, selon l’AFP.
Le gardien de Tottenham, leader d’une défense tricolore à l’influence majeure dans le titre mondial en Russie, a déjà encaissé trois buts dans la compétition, dont deux penalties de Cristiano Ronaldo. Rien d’alarmant, cependant.
Les Bleus sont restés invaincus, mais le placement imprécis de Benjamin Pavard sur le but
de la Hongrie (1-1) et la faute de main de Jules Koundé sur le second but portugais sont autant d’impairs qui ont terni la copie tricolore. “Les deux buts, on leur donne sur des erreurs, même si ça peut arriver”, reconnaissait le sélectionneur Didier Deschamps après le dernier match du groupe, sans vouloir s’inquiéter.
Les soucis ne faisaient pourtant que commencer pour le groupe France, contraint d’enregistrer deux blessures inquiétantes, celles des arrières gauche Lucas Digne (cuisse) et Lucas Hernandez (genou). L’état du premier a longtemps laissé craindre un forfait pur et simple pour la suite du tournoi: il sera au moins absent contre la Suisse; celui du second s’est avéré un peu moins préoccupant mais il subsistait une incertitude sur sa capacité à être titularisé hier lundi, car il n’avait pas participé à la mise en place tactique lors de l’ultime entraînement dimanche, se contentant d’exercices individuels, avec ballon. Autre défenseur en délicatesse, Jules Koundé: le Sévillan a pris un coup à une cuisse contre le Portugal et allait être “probablement” forfait contre la Suisse selon Didier Deschamps.
En cas d’absence des deux latéraux gauche, Deschamps avait d’autres cartes en main: faire basculer un droitier (Pavard, Léo Dubois) à gauche, par exemple, ou aligner Adrien Rabiot qui avait bien dépanné à ce poste inhabituel en fin de rencontre face aux Portugais. “Adrien est un grand joueur, il sait s’adapter.
Jouer défenseur, il l’a déjà fait dans les équipes de jeunes, même si ce n’était pas forcément latéral”, a pointé Presnel Kimpembe, son ancien partenaire au Paris SG, qui était aussi “à la disposition” de l’entraîneur si celui-ci souhaitait le décaler sur la gauche de la défense.