Gabriel Boric est devenu officiellement vendredi à 36 ans le plus jeune président du Chili, représentant d’une nouvelle promesse de gauche qui a cité la figure historique de Salvador Allende lors de son discours à la nation, selon l’AFP. “Comme l’avait prédit Salvador Allende il y a presque 50 ans, nous voici de nouveau, chers compatriotes, en train d’ouvrir de grandes avenues où passeront l’homme et la femme libres pour construire une société meilleure. Vive le Chili!”, a lancé le jeune chef de l’Etat en clôture de son allocution à la nation devant la présidence, en faisant clairement référence au dernier discours de l’ex-président socialiste, prononcé juste avant son suicide en 1973, depuis ce palais de La Moneda. “Nous ne serions pas ici sans vos mobilisations”, a aussi avancé l’exleader étudiant, en allusion notamment à la révolte sociale qui a secoué le pays en 2019, devant une foule de dizaines de milliers de personnes euphoriques massées sur la place de la Constitution. “Boric, ami, le peuple est avec toi!” ont-elles entonné sans cesse. La première journée a été riche en gestes symboliques. Lors de l’investiture pour succéder à Sebastian Pinera (2010-2014, 2018-2022), M. Boric a juré, selon la tradition, de respecter la Constitution “devant le peuple chilien”, mais en ajoutant: “tous les peuples chiliens”, une référence aux peuples autochtones, notamment Mapuches.