La nouvelle réforme de l’assurance chômage, victime collatérale de la dissolution ? L’exécutif, tenté d’éviter les sujets qui fâchent avant les élections législatives anticipées, est pressé de lever le voile sur ses intentions par les syndicats qui redoutent un “passage en force”, rapporte l’AFP.
Depuis l’annonce surprise de la dissolution, les rares membres du gouvernement ayant été amenés à s’exprimer sur la question restent prudents sur l’avenir d’une réforme politiquement inflammable et renvoient la décision finale au duo Emmanuel Macron-Gabriel Attal.
“C’est le président de la République et le Premier ministre (…) qui prendront cette décision”, a souligné mardi la ministre du Travail Catherine Vautrin sur Franceinfo, reprenant quasiment mot pour mot des propos tenus dans la matinée sur BFMTV/RMC par son homologue de l’Economie, Bruno Le Maire, à la veille de la conférence de presse d’Emmanuel Macron, hier mercredi.
Si Mme Vautrin n’a pas exprimé d’opinion sur la nécessité d’entériner la réforme, M. Le Maire s’y est dit “favorable”. Et dès “maintenant”.
“La décision du président (de dissoudre, ndlr) n’est pas une remise en cause de ce qui a été fait. On a beaucoup de choses à mettre à notre actif, des réformes courageuses et on veut continuer”, a assuré pour sa part le Premier ministre Gabriel Attal devant les députés Renaissance.