Le ministre des Affaires étrangères (AE), Sameh Choucri a jugé important de parvenir à un cessez-le-feu durable au Soudan pour empêcher l’effusion de sang du peuple soudanais frère et sauvegarder l’Etat soudanais, son potentiel et ses institutions, rapporte la MENA. M. Choucri s’exprimait, dans une allocution prononcée, lundi, devant la conférence virtuelle de haut niveau pour soutenir une réponse humanitaire au Soudan et dans la région, qu’organise l’Egypte, en collaboration avec les Nations unies, l’Arabie saoudite, le Qatar, l’Allemagne, l’Union africaine et l’Union européenne.
La participation de l’Egypte à l’organisation de cet événement intervient dans son attachement à venir en aide au peuple soudanais frère et à renforcer sa capacité à la résistance face aux répercussions du conflit en cours au Soudan, a déclaré Ahmed Abou Zeid, porte-parole du ministère des AE également directeur du département Diplomatie générale du ministère. M. Choucri a exprimé le vif intérêt qu’apporte l’Egypte à la sécurité et la stabilité au Soudan faisant partie intégrante de sa sécurité nationale. Il a affirmé que l’Egypte était solidaire avec avec le peuple soudanais frère pour surmonter l’épreuve actuelle, et qu’elle s’évertuait à lui permettre d’obtenir son droit à une vie décente dans un Etat sûr et stable.
Dans son allocution, M. Choucri a souligné que l’Egypte poursuivait ses efforts avec les différentes parties pour faire cesser les affrontements et revenir au dialogue, soulignant l’importance pour les organisations internationales et régionales de jouer un rôle fructueux pour débloquer cette crise. Le porte-parole a révélé que le ministre Sameh Choucri a fait allusion au lancement d’une initiative conjointe par l’Egypte et le Qatar, sous le patronage des dirigeants des deux pays, pour fournir un soutien au peuple soudanais frère de manière à faciliter l’afflux continuel des aides de secours.
Le chef de la diplomatie égyptienne a mis en garde contre la survenance d’une catastrophe humanitaire au Soudan, dont la facture serait payée par le peuple soudanais et les peuples des pays voisins en raison de la détérioration de la situation sécuritaire, économique et humanitaire dans le pays, ayant poussé 1,5 million de Soudanais à faire des déplacements intérieurs et 350.000 autres à prendre la fuite vers des pays voisins à la recherche d’un refuge sûr.
L’Egypte, pays voisin immédiat du Soudan, tenait dès l’éclatement du confit à ouvrir ses portes aux personnes qui fuyaient les affres de ce conflit, a indiqué M. Choucri, ajoutant que les autorités égyptiennes avaient fourni tous les moyens et déployaient des efforts pénibles pour faciliter le passage de ces personnes et leur assurer une aide humanitaire et leurs besoins en vivres, en soins de santé et psychologiques.