Le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, a affirmé, hier lundi, que la présence militaire israélienne aux abords du terminal de Rafah et les opérations militaires mettent en danger les convois humanitaires, sans compter les restrictions imposées par l’occupation israélienne sur l’entrée et la sortie- en toute sécurité- des travailleurs humanitaires. Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue grec, Giorgos Gerapetritis, à Athènes, Choucri a souligné que les opérations militaires israéliennes affectent le fonctionnement du terminal de Rafah. Il s’est demandé pourquoi les terminaux israéliens étaient fermés et ne sont pas utilisés si vraiment l’on éprouvait une réelle inquiétude quant à la situation humanitaire à Gaza.
Répondre aux besoins des Palestiniens
Le chef de la diplomatie égyptienne a déclaré que depuis le début du conflit à Gaza, l’Egypte a insisté à maintenir ouvert le passage de Rafah. Il a noté que 65% de l’aide acheminée, via Rafah, étaient sous formes de dons offerts par les organisations de la société civile et du gouvernement égyptien, dans le cadre des efforts égyptiens pour établir un mécanisme permettant l’acheminement des aides avec des quantités suffisantes pour répondre aux besoins des Palestiniens.
L’Egypte a poursuivi ses démarches pour travailler avec ses partenaires internationaux afin de pouvoir augmenter le montant de ces aides. Et Choucri d’ajouter que l’Egypte a mis en garde- à plusieurs reprises- contre la situation actuelle et ses répercussions négatives sur l’expansion des opérations militaires à Rafah, où plus d’1 million et 300 mille Palestiniens ont trouvé refuge. Cela a également débouché sur l’augmentation du nombre de victimes civiles, arrivées jusqu’à présent à plus de 35 mille personnes tuées et plus de 100 mille blessés, a déploré le ministre égyptien des AE. Choucri a par ailleurs, mis l’accent sur la volonté politique commune de renforcer les relations élargies entre l’Egypte et la Grèce, en notant que cette dernière est l’un des pays qu’il l’a le plus visité au cours de son mandat en tant que ministre des Affaires étrangères. Cela reflète, a-t-il dit, la volonté des deux pays de renforcer leurs relations sur la base de l’amitié étroite qui lie les deux peuples et de l’avenir commun des deux pays.
Choucri a encore souligné avoir discuté des efforts pour l’activation de la Déclaration commune visant à établir le Conseil de coopération de haut niveau. Les deux parties ont convenu de tenir la première session à Athènes et de l’importance de la visite du président Abdel Fattah Al-Sissi à cette occasion pour aborder tous les aspects des relations bilatérales. Choucri a enfin expliqué que le projet d’interconnexion électrique entre l’Egypte et la Grèce est l’un des principaux aspects de la coopération, exprimant son aspiration à ce que ce projet soit le lien non-seulement entre l’Egypte et la Grèce, mais aussi entre l’Egypte et l’Union européenne.