L’Egypte accorde un intérêt majeur à la lutte contre les changements climatiques, a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, rapporte la MENA.
Lors d’une prise de parole devant la séance inaugurale du Forum de l’Egypte pour la coopération internationale et le financement du développement (Egypt-ICF), Choucri a jugé important de renforcer la coopération internationale face aux enjeux qu’affronte le monde, dont les changements climatiques. Nous souhaitons que la COP27 soit un tournant dans l’exécution des engagements pris pour la lutte contre ces changements et l’adaptation à leurs conséquences néfastes notamment pour les pays africains, a indiqué Choucri. La présidence égyptienne de la COP27, qui se tiendra à Charm el-Cheikh en novembre prochain, adoptera une approche claire pour traiter toutes les lacunes du système mondial de lutte contre les changements climatiques, a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie a appelé l’auditoire à s’accorder sur des principes et des valeurs pour faire face aux défis et les transformer en opportunités de développement et en modèles développementaux plus durables.
Le programme de coopération internationale pour le développement doit être compatible aux priorités de nos pays en développement et respecter la propriété nationale de leurs politiques et leurs programmes, a fait savoir Choucri, soulignant l’importance de tenir compte du principe de la responsabilité conjointe différenciée des Etats sur les plans des charges et des capacités.
Les évolutions internationales et les enjeux géopolitiques actuels ont affecté les positions des Etats actifs et leur capacité à formuler un accord pour impulser les efforts de lutte contre les changements climatiques, a-t-il renchéri, souhaitant que la COP27 contribue à régler ce problème.
Le besoin impérieux de trouver un accord global sur la méthode d’une conversion à un modèle d’économie à faible émission de carbone compatible avec la lutte contre les changements climatiques s’avère désormais clairement, a expliqué Choucri.
A cela s’ajoute la centralité du principe de la justice climatique et de l’engagement à une transition équitable ainsi que la nécessité de traiter sérieusement la question des pertes et dégâts issus des changements climatiques en trouvant un mécanisme convenable d’assistance financière et technique et en formant les cadres.
Mettre en œuvre nos engagements pour une action rapide et efficace face aux changements climatiques est une véritable épreuve et la présidence égyptienne de la COP27 s’attellera, pendant ce rendez-vous, à passer en revue les expériences réussies et les défis pour leur trouver des solutions, a-t-il poursuivi.
Nous affirmerons la centralité du rôle du secteur privé dans le soutien de la transition verte, le rôle des institutions et des banques de financement pour fournir les fonds nécessaires et enfin celui de la société civile comme appui et catalyseur des politiques climatiques, a-t-il repris.
Et de souhaiter, en conclusion, que le Forum ainsi que la réunion des ministres africains de l’Environnement et des Finances aboutisse à des résultats efficaces.