L’Egypte tient à continuer à jouer un rôle actif pour renforcer les intérêts des pays en développement au niveau international et à soutenir la coopération entre les pays sud-sud, a dit le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, lors de sa participation en visioconférence à la réunion ministérielle des amis du groupe des BRICS, tenue au Cap, en Afrique du Sud, selon la MENA.
Dans son allocution, M. Choucri a affirmé que les crises internationales actuelles exigeaient un dialogue global entre les pays en développement sur les moyens de renforcer la paix et la prospérité, évoquant les crises auxquelles le système mondial est confronté en matière d’alimentation, d’énergie, de dettes et de climat.
Il a souligné l’importance de diversifier les opportunités économiques, les partenariats commerciaux et les sources de financement, signalant que l’Egypte accorde de l’importance à ses relations avec le groupe des BRICS et les autres pays en développement qui partagent les mêmes positions concernant les défis et opportunités économiques mondiaux.
L’Egypte, a-t-il précisé, tient à la coopération multilatérale basée sur la souveraineté nationale, le respect mutuel, les intérêts communs et la solidarité.
Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ahmed Abou Zeid, M. Choucri a abordé le déficit actuel de financement du développement au niveau mondial, qui exige d’engager des discussions sur la réforme des institutions multilatérales de développement et de mettre en place de nouveaux mécanismes de financement.
L’adhésion de l’Egypte à la Banque de développement appartenant au groupe des BRICS en 2021 et à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures en 2016 montre le soutien de l’Egypte aux efforts déployés par les deux banques pour renforcer leur présence dans les pays en développement, notamment en Afrique, selon le chef de la diplomatie égyptienne.
Ces efforts ne doivent pas être une alternative aux institutions multilatérales de financement du développement, qui doivent subir une réforme pour pouvoir répondre aux priorités des pays en développement, a poursuivi M. Choucri, abordant le rôle joué par l’Egypte, qui a présidé la conférence COP27, dans le fait de conduire un consensus multilatéral réclamant la réforme des institutions financières internationales et des banques multilatérales de développement afin de faciliter le financement.