La guerre en cours à Gaza, qui a été marquée par une menace officielle d’utiliser l’arme nucléaire contre le peuple palestinien, exige que toutes les forces éprises de paix œuvrent pour restaurer et renforcer les piliers de la stabilité régionale au Moyen-Orient, a dit le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, lors de la réunion de haut niveau dans le cadre de la conférence sur le désarmement à Genève, selon la MENA.
M. Choucri a passé en revue les défis sécuritaires croissants auxquels est confronté le monde aujourd’hui et qui représentent un défi majeur pour le système international multilatéral, notamment celui concerné par le désarmement, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ahmed Abou Zeid.
La conférence sur le désarmement joue un rôle axial au niveau de la sécurité internationale, mais l’impasse qui a frappé la Conférence ces dernières années l’a empêchée d’adopter un ordre du jour lui permettant de jouer son rôle pour plusieurs raisons, dont notamment l’insistance de certains pays à refuser de faire des progrès sérieux en matière de désarmement nucléaire, selon M. Choucri.
Cela montre que les puissances nucléaires continuent de manquer à leurs engagements concernant le désarmement nucléaire au titre de l’article VI du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, d’enraciner leur statut discriminatoire et d’étendre horizontalement et verticalement leurs arsenaux nucléaires, ce qui constitue un défi pour la crédibilité du système international de désarmement nucléaire, a signalé le chef de la diplomatie égyptienne.
Dans le même contexte et à la lumière de sa contribution historique à la formation du système international de désarmement, l’Egypte a souligné l’importance que les questions de désarmement et de contrôle des armements retrouvent leur place centrale sur l’agenda d’action international, a ajouté M. Choucri.
L’Egypte a également souligné l’importance que les puissances nucléaires respectent leurs engagements juridiques de parvenir au désarmement nucléaire d’une manière vérifiable conformément au traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et aux résultats de la conférence d’examen de 1995, 2000 et 2010, a-t-il souligné.
Les puissances nucléaires, en particulier les trois États dépositaires du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), doivent assumer leurs responsabilités et prendre toutes les mesures pour soutenir la mise en œuvre de la résolution de 1995 sur le Moyen-Orient, a-t-il renchéri, expliquant que la tension que connaît le monde au niveau stratégique entre les puissances nucléaires exige d’œuvrer pour parvenir à des garanties de sécurité contraignantes empêchant légalement d’utiliser ou de menacer d’utiliser les armes nucléaires.
Abordant la guerre en cours a Gaza, M. Choucri a précisé que l’Egypte condamnait toutes les attaques contre les civils, soulignant la nécessité de mettre fin immédiatement à l’agression israélienne contre le peuple palestinien, de parvenir à un cessez-le-feu durable et d’œuvrer pour acheminer de l’aide humanitaire aux civils
Il a également réaffirmé le rejet catégorique par l’Égypte de toute tentative de déplacement forcé du peuple palestinien, jugeant nécessaire que la communauté internationale assume ses responsabilités pour protéger le peuple palestinien et soutenir son droit inaliénable à la création d’un État palestinien sur les terres occupées depuis 1967 avec Al Qods Est pour capitale, et ce dans le cadre de la solution à deux États.