Le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, a prononcé une allocution à la séance du Conseil de sécurité tenue pour examiner le dossier du Barrage éthiopien de Renaissance.
L’Egypte a pris part, de façon efficace, le long de toute une décennie, à des négociations sur le Barrage éthiopien. Ceci malgré l’acte unilatéral éthiopien de construire un barrage sur le Nil sans respect de ses engagements internationaux comme pays en amont.
Nous avions l’espoir, et nous l’avons encore, de parvenir à un accord contraignant qui permette à l’Ethiopie de réaliser ses objectifs de développement tout en garantissant les droits hydriques des pays en aval.
L’Égypte s’attache à renforcer la coopération avec les pays riverains du Nil. Pourtant, tout accord sur le Barrage éthiopien doit être raisonnable, contraignant et équitable. L’accord doit également renfermer des procédures pour éviter les répercussions de la construction du Barrage sur les deux pays en aval, a précisé Choucri.
Parvenir à un tel accord n’est pas irréalisable. Les échecs consécutifs ne sont pas dûs au manque de solutions scientifiques ni aux questions techniques non réglées, ni à l’absence de l’expérience juridique. La cause unique de l’échec des négociations est l’intransigeance éthiopienne, a mitraillé Choucri.
Les deux pays en aval sont, plus que jamais, menacées par les risques de la construction du Barrage. Nous ne possédons aucun garanti lié à la sécurité concernant la construction du Barrage, a précisé Choucri.
Il s’agit d’un fait accompli imposé par Ethiopie. 150 millions d’Égyptiens et de Soudanais vivent sous la menace flagrante de ce Barrage, a lancé Choucri.
« Il ne serait point exagéré d’affirmer que le GERD constitue une véritable menace existentielle pour l’Égypte », a précisé Choucri.
L’Egypte appelle le Conseil de sécurité à adopter une résolution concernant le dossier du GERD. Le Conseil est appelé à mettre au point des solutions aux questions juridiques et techniques non réglées , a déclaré le chef de la diplomatie égyptienne. Il importe de relancer les négociations pour parvenir à un accord dans un délai convenable, a-t-il ajouté.
Si une atteinte est portée aux droits hydriques de l’Égypte et si la survie du pays est menacée, il n’y aura aucune alternative devant l’Égypte sauf de préserver son droit à la vie conformément aux lois et traditions.