- L’Egypte réitère le rejet catégorique du déplacement des Palestiniens
Le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, a réitéré le refus catégorique par l’Egypte de tout plan ou toute mesure censée expulser ou déplacer les Palestiniens hors de la bande de Gaza, ceci étant de nature de liquider la cause palestinienne, de menacer la sécurité nationale des pays voisins et de constituer un facteur d’instabilité supplémentaire dans la région.
Lors d’un entretien avec son homologue américain, Antony Blinken, en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres du G20 à Rio de Janeiro, a fait savoir l’agence de presse du Moyen-Orient (MENA).
Choucri a réaffirmé la nécessité d’instaurer un cessez-le-feu complet, étant la garantie idéale pour mettre un terme à l’effusion du sang des innocents, ainsi que pour pouvoir amorcer une désescalade et engager un dialogue sérieux sur l’avenir de la cause palestinienne, a dit le porte-parole du ministère égyptien des AE, l’ambassadeur Ahmed Abou Zeid.
Le ministre a affirmé que l’Egypte regrettait et refusait l’impuissance du Conseil de sécurité face aux demandes claires d’un cessez-le-feu, en raison de l’opposition injustifié du veto américain.
L’Egypte suit de près les développements des opérations militaires israéliennes et met en garde contre les énormes dangers d’une attaque d’envergure potentielle contre Rafah, qui pourrait engendrer une véritable catastrophe humanitaire, vu que près d’1,4 million de civils s’y est réfugié, étant le seul endroit sûr dans la bande de Gaza, a fait savoir M. Choucri.
Il faut exercer une pression sur le gouvernement israélien pour mettre en vigueur la résolution du Conseil de sécurité no. 2720 pour garantir un accès humanitaire à la bande de Gaza, a-t-il repris, soulignant l’importance du rôle de l’UNRWA, en tant que seule autorité agile sur le terrain, dans la réception et la distribution de l’aide humanitaire.
Les deux ministres ont discuté des efforts diplomatiques actuels pour conclure un accord d’échange d’otages et de prisonniers permettant d’instaurer une trêve pour plusieurs semaines.