Le ministre des Affaires étrangères Sameh Choucri a confirmé que toute augmentation de l’étendue des opérations militaires aurait des effets désastreux faisant état de la situation humanitaire qui se détériore dans la bande de Gaza.

Choucri a indiqué que les mesures qui conduisent au déplacement et à l’exode doivent être considérées comme une politique systématique et la poursuite de ces mesures peuvent conduire à un résultat inévitable que le monde rejette, soulignant l’importance que ces procédures ne continuent pas pour ne pas aboutir au résultat inacceptable.

Cette déclaration a été faite en réponse à une question de l’agence de presse du Moyen-Orient MENA, lors de la conférence de presse conjointe tenue samedi avec la vice-Première ministre et ministre des Affaires étrangères de Bulgarie, Maria Gabriel, concernant les informations parues dans les médias ces derniers jours indiquant qu’Israël rejette l’accord proposé par le Hamas, les déclarations israéliennes confirmant une proche attaque contre la ville palestinienne de Rafah, et si cela prévoyait une nouvelle détérioration de la situation.

Le ministre des AE a ajouté que suite à l’accord formulé lors des consultations de Paris entre les services de renseignement – et lequel a été présenté à Hamas – il y avait des déclarations faites par des responsables israéliens considérées comme inacceptables ou inapte à servir de base à une trêve, mais ce qui n’empêche pas qu’il y ait des communications et des efforts continus au Caire pour rapprocher les points de vue afin d’établir un cadre permettant une trêve, mais dans le but de parvenir à un cessez-le-feu complet.

Il a poursuivi : ” Nous soulignons toujours que l’objectif est un cessez-le-feu complet, l’accès à l’aide humanitaire et la prévention de toute liquidation de la cause palestinienne par le déplacement, que ce soit depuis la bande de Gaza ou la Cisjordanie, hors des territoires”.

Choucri a qualifié les négociations de “complexes”, soulignant que chaque partie cherche à obtenir le plus grand intérêt.

Le ministre des Affaires étrangères a indiqué que les efforts égyptiens ne se sont pas arrêtés pour trouver une solution, un cessez-le-feu et pour soulager les Palestiniens frères du fléau de cette guerre et des graves dommages causés aux civils innocents.

“Mais la question évolue négativement, vu que les déclarations et les actions militaires dans le sud de Gaza, dans la région de Rafah, prédisent davantage de victimes civiles et une situation humanitaire désastreuse à cause la présence d’environ 1.400.000 Palestiniens désormais entassés dans une zone très étroite et incapables de se protéger face à ces actions militaires”, a averti le ministre des AE.

Il a rappelé que les Nations Unies avaient souligné la gravité de cette situation et la nécessité de prendre en compte le droit international humanitaire, et le Haut Représentant de l’Union européenne avait aussi exprimé sa préoccupation.

Il existe un consensus international sur le fait que la région ne peut pas supporter la même intensité d’actions militaires dont nous avons été témoins dans le passé et que la situation humanitaire doit être respectée, et c’est un appel nécessaire que nous soulignons parce que la question ne peut supporter plus de victimes civiles et plus de destructions, a conclu M.Choucri.