Le magazine américain Engineering News Records (ENR) a choisi cinq projets égyptiens parmi les meilleurs dans le domaine de construction à l’échelle mondiale en 2022. Ces projets sont la station Adli Mansour, le parc éolien de Ras Ghareb, le centre d’Egypte pour la culture islamique, le projet de modernisation des villages au sud de Touchka et le projet de restauration du musée de Mahmoud Khalil. En fait, ENR est un hebdomadaire qui présente des Le magazine américain Engineering News Records (ENR) a choisi cinq projets égyptiens parmi les meilleurs dans le domaine de construction à l’échelle mondiale en 2022. Ces projets sont la station Adli Mansour, le parc éolien de Ras Ghareb, le centre d’Egypte pour la culture islamique, le projet de modernisation des villages au sud de Touchka et le projet de restauration du musée de Mahmoud Khalil. En fait, ENR est un hebdomadaire qui présente des informations, des analyses, des données et des opinons sur l’industrie de construction à l’échelle mondiale. ENR a une grande renommée et est considéré par nombreux comme « la bible » de l’industrie de construction. BNP media est le propriétaire du magazine. ENR publie des classements annuels concernant les projets et les firmes. Outre un prix accordé chaque année à 25 personnalités pour honorer leurs efforts dans l’industrie de construction.
Par : Ingi Amr
La Station d’Adli Mansour, meilleur projet de transport


Le projet de la géante station centrale de correspondance d’Adli Mansour a remporté le prix de meilleur projet de transport au monde pour l’année 2022, selon le magazine américain Engineering News Records (ENR). Ce prix récompense les projets les plus influents sur le terrain et ceux qui contribuent positivement à servir la société et l’environnement. La station centrale de correspondance d’Adli Mansour a été construite par la compagnie ArabContractors sur une superficie de 15 feddans et comprend cinq différents modes de transport (Métro, LRT, monorail, bus…).
Le projet a été réalisé sous la supervision du ministère des Transports représenté par l’Autorité nationale des tunnels. La station est recouverte d’un auvent géant sur une structure métallique en fer d’une superficie de 24 000 mètres carrés recouverte de verre et d’aluminium résistant aux intempéries. Environ 2 700 tonnes de tuyaux en acier ont été utilisées et reposent sur 50 colonnes circulaires en béton. La station se compose d’un portail principal avec des dimensions de 91 m et une hauteur de 19 m et contient les bureaux administratifs et techniques. Il y a trois gares d’une superficie de 3700 m et la station (Al-Acher – Al-Salam – NCA) d’une superficie de 6400 m et la station (Le Caire – Suez) d’une superficie de 6200 m.
Il y a également une station de bus amenant vers les gouvernorats, un bus électrique amenant à l’aéroport du Caire, des parkings d’une capacité de 400 voitures, une station de bus se dirigeant vers la cité d’AlSalam. Il y a un groupe de tunnels piétonniers pour relier les différentes zones à la gare principale en plus de 3 sorties secondaires avec une longueur de tunnels des piétons de 200 mètres. Outre des routes intérieures d’une longueur de 1200 mètres et des espaces verts d’une superficie de 31 mille mètres carrés.
La station d’Adli Mansour se compose également de 3 étages avec une superficie totale de bâtiment de 10000 mètres carrés, le premier étage se compose de 12 guichets et abonnements en plus de 2 distributeurs automatiques de billets, 32 portes d’entrée. Outre 4 escaliers roulants pour passer du rez-de-chaussée au premier étage. Le premier étage se compose de salles de contrôle, de salles d’énergie électrique, de salles de communication, de salles de contrôle pour les trains, de 8 escaliers mécaniques pour se déplacer au niveau de la chaussée.
Le parc éolien de Ras Ghareb, le plus grand installé par le secteur privé

Le magazine ENR a choisi le parc éolien de Ras Gharebn comme meilleur projet dans le domaine de l’énergie. Il s’agit d’un projet mis en place par le secteur privé relatif à l’énergie éolienne. Le parc éolien de Ras Ghareb a une capacité de 262,5 MW. L’infrastructure est la première de ce type construit dans le cadre d’un schéma BOO (Build, Own, Operate). Le parc est détenu à 40 % par Engie.
Le consortium constitué par Toyota Tsusho et Eurus Energy détient également 40 %. Les 20 % restants sont la propriété de Orascom Construction. Le parc de Ras Ghareb illustre les ambitions de développement d’accélérer la transition vers la neutralité carbone. Ce projet est une contribution du secteur privé permettant d’augmenter la contribution de l’énergie renouvelable dans le mix énergétique égyptien. Il importe ainsi de faire savoir que l’Egypte veut porter à 20% la contribution de l’énergie renouvelable dans son mix énergétique en 2022, puis à 42% d’ici 2035.
En fait, l’Egypte est en tête des pays arabes dans le domaine de la production de l’électricité à partir de l’énergie renouvelable (solaire et éolienne), avec une production estimée à 3,5 gigawatts, affirme un rapport publié par le Centre d’information et de soutien à la prise de décision relevant du Conseil des ministres. Cette production doit atteindre 6,8 gigawatts en 2024. Il est, par ailleurs, à rappeler que l’Égypte a lancé en 2014 une stratégie nationale pour diversifier le mix énergétique d’ici à 2035, avec entre autres pour ambition de porter à 42% la part des énergies renouvelables dans la production nationale d’électricité.
En fait, l’éolien a de nombreux atouts. Il permet de diversifier les ressources énergétiques et contribue à l’indépendance énergétique et à la sécurisation d’une partie des approvisionnements.
L’énergie éolienne est renouvelable et non polluante. Elle contribue à une meilleure qualité de l’air et à la lutte contre l’effet de serre. L’électricité est produite sans émission de CO2. La fabrication et la fin de vie des installations entraînent peu d’émissions de CO2. Après usage, les sites peuvent être remis dans leur état d’origine et les matériaux peuvent être réutilisés.
« Tochka » vêtu de vert

Récemment titulaire du Prix d’excellence, catégorie “environnement”, le projet de développement du Sud de Tochka « Toshka El-Kheir » est le plus grand projet de bonification de terres au Moyen-Orient et un des méga projets nationaux relancés par le président Abdel Fattah Al-Sissi. L’Etat a réalisé le projet Tochka, car il l’a considéré comme un projet stratégique pour le développement du pays, et notamment de la région du sud de la Vallée, de même qu’il contribue à créer des opportunités d’emploi.
Le projet précité a coûté, depuis 1997 jusqu’à présent, environ40 milliards L.E. Dans un contexte de forte croissance démographique, et alors que l’Égypte doit importer la moitié de sa nourriture, le gouvernement égyptien décide de créer une « nouvelle vallée » (en référence à celle du Nil) destinée à conquérir des terres agricoles sur le désert et à construire de nouvelles villes.
Le projet doit ainsi résoudre le problème du chômage, de la surpopulation et de la sécurité alimentaire. Le but affiché est de faire passer, à terme, la superficie cultivable de l’Égypte de 5 à 25 % de sa superficie totale. Dans la première partie du projet, 225 000 feddans doivent ainsi être bonifiés et 165 000 emplois agricoles créés. Voilà en bref le but du projet de Nouvelle Vallée ou projet de Tochka lancé en 1997 par Hosni Moubarak.
Il consiste en un système de canaux destiné à détourner les eaux du Lac Nasser vers des régions désertiques du désert. Considéré comme un échec 15 ans après son lancement, il est relancé par le Président Abdel Fattah Al-Sissi en août 2014 et en août 2016 il alloue environ 4 km2 de terres pour des constructions dans la nouvelle ville de Tochka, visant à contenir jusqu’à 80000 habitants.
Musée Khalil, panorama inégalé de l’art français du XIXe siècle

Le Musée de Mahmoud Khalil a récemment décroché le prix d’Excellence à la catégorie “restauration”. Qui est Mahmoud Khalil ? Fervent amateur d’art, Mohamed Mahmoud Khalil était également un homme d’État, un ministre et président du Sénat. Il a joué un grand rôle dans l’enrichissement du mouvement culturel en Égypte en parrainant le mouvement des beaux-arts après avoir co-fondé et présidé la Société des amoureux des beaux-arts en 1924. Il a également contribué à renforcer les échanges culturels entre l’Égypte et la France dans la première moitié du 20e siècle.
Ses efforts et son dévouement ont été reconnus lorsqu’il a reçu les plus prestigieuses médailles et récompenses françaises. Son musée est un bâtiment de service, un palais historique et un musée d’art développés. Les travaux de sa restauration ont coûté 93 millions de L.E. Il se compose de trois étages, composés de salles divisées en : = Sous-sol comprenant une salle d’exposition variable, une salle de séminaires, un rez-dechaussée et un premier étage, avec 7 salles pour les arts divers. = Un sous-sol composé d’une bibliothèque, de locaux administratifs, de salles de séminaires, de locaux de sécurité, d’un jardin, de bâtiments de service attenants et d’un bâtiment de reproduction. = Un musée d’art pour exposer les œuvres d’art plastiques et sculpturales. En 1920, le défunt politicien égyptien Mohamed Mahmoud Khalil avait érigé son palais à Guizèh d’après le style français. Il avait collectionné dans ce palais des œuvres artistiques de grande valeur qui y sont restés 40 ans. Avant sa mort en 1953, Mahmoud Khalil avait légué ces biens à son épouse, à condition qu’elle les lègue – à son tour – en plus du palais au gouvernement égyptien pour servir de musée. Le palais avait été inauguré en tant que musée pour la première fois en 1962, la collection a été transmise au palais du prince Amr Ibrahim à Zamalek en 1971 et a été réinauguré en 1979.
Le Centre culturel islamique, chef-d’œuvre architectural

Le Centre culturel islamique à la Nouvelle Capitale Administrative (NCA) a reçu le Prix d’Excellence, catégorie “culture”, a publié la revue américaine “Engineering News” (ENR). De 24 m de hauteur, à l’extrémité de la place du Peuple, le Centre culturel islamique de Misr et la mosquée de Misr surplombent le quartier administratif et le centre-ville. Construits sur une superficie de 116 feddans, ils se trouvent sur le même axe que le mât du drapeau, le Mémorial et le palais présidentiel. Grâce à un système de son des plus sophistiqués et 2 minarets de 144 m de hauteur, la mosquée permettra de faire parvenir l’appel à la prière dans tout son alentour. Ses minarets seront vus de toute la Nouvelle Capitale administrative et même du Nouveau Caire, vu que leur hauteur frôlera les 170 m, si nous ajoutons l’élévation de la butte à leur hauteur. De loin, le chantier ressemble à une ruche d’abeilles. Une centaine d’ouvriers et d’ingénieurs s’activent dans tous les sens pour achever ce véritable chef-d’œuvre de l’architecture égyptienne mamelouke. En effet, le président de la République a donné ses instructions pour que l’architecture et les ornements soient d’une extrême richesse pour refléter l’authenticité de l’histoire égyptienne islamique et son prolongement au cours des époques, car à son achèvement, il s’agira de la plus grande mosquée d’Egypte avec une capacité de 107 000 f idèles.