Dans un article publié par le quotidien Al-Shorouk, l’écrivain Emad Eddine Hussein se demande si le communiqué du Conseil de sécurité aura une influence sur l’Ethiopie et l’obligera à signer un accord juridique engageant sur la manière de gérer et de faire fonctionner le Barrage de la Renaissance. L’écrivain s’est également interrogé sur ce que l’Egypte doit faire dans la phase à venir. En observant les actes éthiopiens durant les dix dernières années, probablement, l’Ethiopie constituera la tergiversation et la perte de temps jusqu’à ce que la construction du barrage soit achevée sans aucun accord. L’Ethiopie veut fournir, rapidement, le financement exigé pour poursuivre la construction du barrage puis se contentera de donner aux pays en aval des informations incomplètes, dans les derniers moments ; exactement comme ce qui est arrivé il y a quelques mois et a causé des risques pour le Soudan. Le communiqué du Conseil de sécurité a appelé les trois pays à reprendre les négociations et aboutir à un accord juridique dans un délai convenable. Pour sa part, l’Ethiopie assistera aux réunions auxquelles appellera l’Union africaine, mais ce sont les intentions qui comptent. L’Ethiopie rejette toutes les revendications égyptiennes. L’indice en est les déclarations du délégué permanent de l’Ethiopie au Conseil de sécurité selon lesquelles le communiqué est « non contraignant juridiquement » (…) Si le temps passe jusqu’à la prochaine saison des précipitations, l’Ethiopie aura le temps de poursuivre la construction et d’augmenter le stockage de l’eau et donc d’imposer davantage de fait accompli. L’Egypte et le Soudan sont ainsi appelés à mobiliser des pressions internationales et régionales sur l’Ethiopie afin de parvenir à un accord équitable et contraignant.