L’existence des journées internationales est antérieure à la création des Nations Unies mais l’ONU les a adoptées comme un puissant outil de sensibilisation. Les Nations Unies observent des journées, des semaines, des années et des décennies internationales, chacune ayant un thème spécifique.
En créant ces célébrations, les Nations Unies favorisent la sensibilisation et l’action internationales sur ces questions. Chaque journée internationale offre en effet à de nombreux acteurs la possibilité d’organiser des activités en rapport avec le thème de la journée. Parmi ces journées, citons la journée internationale de la fille dont nous avons célébré le 11 octobre dernier. Spot sur cette journée,…
Génération numérique
Les filles connaissent leurs réalités numériques et les solutions dont elles ont besoin pour exceller dans leurs parcours en tant que pionnières du numérique pour la liberté d’expression, l’épanouissement et un potentiel illimité. Amplifions la diversité de ces pionnières de la technologie tout en élargissant simultanément les voies pour que chaque fille, cette génération de filles – indépendamment de la race, du sexe, de la langue, des capacités, du statut économique et de l’origine géographique – réalise son plein potentiel. Comment s’impliquer alors ? Partagez des histoires, blogs, vidéos d’adolescentes pionnières de la technologie et du numérique. Amplifiez le Forum Génération Egalité et ses engagements pour lutter contre la fracture numérique entre les sexes afin de réaliser un changement significatif et durable pour une révolution numérique avec et pour tous. Cinq choses à savoir sur les pratiques qui nuisent aux filles Chaque jour, des centaines de milliers de filles à travers le monde subissent des préjudices physiques ou psychologiques – ou les deux. Leurs familles, leurs amies et leurs communautés le savent et y consentent. Sans l’adoption de mesures d’urgence, il est probable que la situation ne fasse qu’empirer. Telles sont les conclusions du rapport sur l’état de l’UNFPA, publié aujourd’hui. Ce rapport examine l’origine et l’étendue des pratiques néfastes dans le monde, ainsi que les actions à mettre en œuvre pour les éliminer. Il identifie 19 pratiques néfastes constituant des violations des droits de la personne, allant du repassage des seins jusqu’aux tests de virginité. Il se concentre plus particulièrement sur trois de ces pratiques, dont l’application est répandue et persistante, malgré leur condamnation presque universelle : les mutilations génitales féminines (MGF), le mariage précoce et la préférence pour les fils. Nous exposons ci-dessous cinq leçons à tirer du rapport, qui sont à la fois inattendues et fondamentales.
1. Les personnes qui font subir ces pratiques à leurs filles sont souvent bien intentionnées.
Le mariage précoce, les MGF et la préférence pour les fils (qui peut s’exprimer par une sélection pré ou postnatale en fonction du sexe, sur la base de préjugés) sont profondément et durablement néfastes et peuvent même provoquer la mort. Ces pratiques ne sont pourtant généralement pas destinées à nuire. Elles sont plutôt perçues comme étant dans l’intérêt de la famille ou de celui de la fille elle-même.
2. Les pratiques néfastes trouvent leur origine dans l’inégalité des genres et ont pour but de contrôler le corps des filles, leur sexualité et leur désir.
Les pratiques néfastes sont bien souvent des moyens de contrôle de la sexualité et de la fécondité des femmes. Dans de nombreuses régions, les MGF reposent sur la conviction erronée qu’elles inhibent la sexualité des femmes, préviennent l’infidélité ou augmentent le plaisir sexuel chez l’homme. Bien qu’elles soient parfois considérées comme une obligation religieuse, ce discours « vise à masquer le cœur du problème, qui est en fait la volonté de contrôle sur la sexualité des femmes », explique le Dr Hania Sholkamy, anthropologue au Centre de recherches sociales de l’université américaine du Caire, interrogée dans le cadre du rapport.
3. Les pratiques néfastes sont très répandues et transcendent les pays, les cultures, les religions, les appartenances ethniques et les niveaux socio-économiques.
Le mariage d’enfants, les MGF et la préférence pour les fils sont pratiqués partout dans le monde. Le rapport présente par exemple des données sur le mariage d’enfants aux États-Unis, sur les MGF en Colombie, en Indonésie et en Tanzanie, et sur la préférence pour les fils en Azerbaïdjan et en Inde. De façon générale, le nombre de filles et de femmes affectées par ces pratiques est vertigineux, et dans certains cas, il est même en augmentation. Cette année, 4,1 millions de filles risquent de subir des MGF. Un mariage sur cinq est aujourd’hui celui d’une épouseenfant. La préférence pour les fils a provoqué un déficit de près de 140 millions de femmes.
4. Il est probable que la pandémie de COVID-19 aggrave le mariage d’enfants et les MGF
La pandémie a un impact terrible sur la vie des filles et de leurs familles qui se traduit par des difficultés économiques, la fermeture des écoles et la privation d’accès aux services de santé et aux programmes communautaires. On dispose de peu de données fiables sur l’effet de la pandémie sur l’exercice des pratiques néfastes, mais une analyse conjointe de l’UNFPA, d’Avenir Health et des universités Johns Hopkins (ÉtatsUnis) et Victoria (Australie) prévoit une augmentation significative des MGF et du mariage d’enfants. Si la pandémie retarde de deux ans les programmes de prévention des mutilations génitales féminines, l’étude estime que 2 millions de mutilations auront lieu au cours des dix prochaines années – des mutilations qui, sans ce retard, auraient pu être évitées.
5. Nous savons comment mettre fin à ces pratiques néfastes, et nous devons agir immédiatement.
Malgré ces difficultés, le monde montre des signes encourageants, des initiatives qui prouvent qu’il est possible de mettre fin aux pratiques néfastes. L’expérience des pays comme la République de Corée montre que l’amélioration du statut des femmes et des filles, l’adoption des politiques dédiées et d’autres changements peuvent éliminer la préférence pour les fils. Certains pays tels que Trinité-etTobago ont récemment réussi à adopter des restrictions législatives sur le mariage d’enfants.