La commission ministérielle issue du Sommet arabo-islamique extraordinaire sur Gaza a tenu une réunion virtuelle avec le président palestinien Mahmoud Abbas. La réunion, présidée par le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhan Al-Saud, a réuni les ministres des Affaires étrangères de Jordanie, du Bahreïn, d’Egypte, ainsi que le secrétaire général de la Ligue des Etats Arabes, Ahmed Aboul Gheit.
La commission a informé le président Abbas de ses démarches dans le cadre des efforts diplomatiques internationaux visant à obtenir un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, à lever le blocus et à mettre fin à la catastrophe humanitaire en cours.
Les discussions ont également porté sur les préparatifs du Sommet international de haut niveau pour une solution pacifique au conflit israélo-palestinien, prévu à New York en juin, sous une co-présidence saoudienne et française. L’objectif de cette initiative est de concrétiser la création d’un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec pour capitale Jérusalem-Est.
La commission a réitéré son soutien aux efforts en cours menés par l’Egypte, le Qatar et les Etats-Unis en vue de parvenir à un cessez-le-feu durable à Gaza. Elle a exhorté Israël à autoriser l’entrée immédiate et durable de l’aide humanitaire, notamment pour les agences des Nations-Unies telles que l’UNRWA, et à cesser l’escalade des violences en Cisjordanie.
Par ailleurs, les membres ont souligné l’importance de la tenue prochaine, au Caire, d’une Conférence internationale pour la reconstruction de Gaza, dès qu’un cessez-le-feu sera conclu. Cette conférence vise à mettre en œuvre le plan adopté lors du Sommet arabe extraordinaire du 4 mars 2025.
La commission a également exprimé son plein soutien à l’Autorité nationale palestinienne et salué les réformes engagées par le président Abbas. Elle a condamné le refus par Israël d’autoriser la visite de la commission à Ramallah, dénonçant une violation des usages diplomatiques et une tentative délibérée d’entraver les efforts de paix et les réformes en Palestine. Selon la commission, cette attitude s’inscrit dans une politique israélienne plus large visant à entraver l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza et à bloquer les perspectives d’un règlement juste et global.