Le ministre des Affaires étrangères, Dr. Badr Abdel Aati, a participé, aujourd’hui mercredi, à la session d’ouverture du Sommet des dirigeants de Munich, tenu à Al-Ula, sous le thème : “A la recherche d’un compromis : le Moyen-Orient dans un monde multipolaire”. Aux côtés de son homologue saoudien, le prince Fayçal ben Farhan, du ministre jordanien des Affaires étrangère, Ayman Safadi et de l’envoyé spécial du président français au Liban, Jean-Yves Le Drian, le chef de la diplomatie égyptienne a affirmé le caractère central de la cause palestinienne dans toute solution régionale. Il a détaillé les efforts intensifs de l’Egypte pour faire cesser la guerre israélienne contre Gaza, saluant les initiatives visant à parvenir à un cessez-le-feu, tout en appelant au retrait des troupes israéliennes du territoire, à l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire et au rejet catégorique de tout projet de déplacement forcé des Palestiniens. Abdel Aati a réaffirmé le soutien au principe des deux États, garantissant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la création d’un État indépendant.
Il a également souligné la nécessité d’un rôle actif de la communauté internationale pour faire pression sur Israël et assurer un accès humanitaire fluide à Gaza, frappé par une crise humanitaire et une famine sans précédent. Sur la gouvernance de Gaza, Abdel Aati a évoqué la décision prise lors du Sommet arabe du Caire en mars dernier d’établir un comité administratif palestinien non-partisan pour gérer temporairement le territoire, en attendant le retour de l’Autorité palestinienne. Il a également confirmé que l’Egypte forme actuellement des forces de sécurité palestiniennes pour rétablir la stabilité sur le terrain. Au sujet de la Syrie, le chef de la diplomatie égyptienne a réaffirmé le rejet par l’Egypte de toute atteinte à la souveraineté du pays, dénonçant les frappes israéliennes répétées. Il a plaidé pour le respect de l’unité et de l’intégrité du territoire syrien. Concernant le Liban, il a appelé à l’arrêt des agressions israéliennes et à un retrait complet des cinq points libanais occupés, conformément aux résolutions internationales, notamment la résolution 1701 du Conseil de sécurité, appelant à sa mise en vigueur sans sélectivité.