À la une de la presse mondiale, le lundi 7 novembre, l’ouverture, à Charm El-Cheikh, en Égypte, de la conférence mondiale de l’ONU sur le climat. Un sommet pour tenter de relancer la lutte contre le réchauffement climatique. La conférence mondiale de l’ONU sur le climat s’est ouverte à Charm el-Cheikh en Égypte pour tenter de donner un nouveau souffle à la lutte contre le réchauffement climatique et ses impacts, pour lesquels les pays du Sud réclament des dédommagements financiers. Tour d’horizon…
«L’Égypte ne s’épargnera aucun effort», a assuré en ouverture le ministre des Affaires étrangères Sameh Choukri, qui préside la COP27. «Nous devons être clairs, aussi difficile que soit le moment actuel, l’inaction équivaut à de la myopie et ne peut que retarder la catastrophe climatique», a affirmé le président sortant de la précédente COP à Glasgow, Alok Sharma, rapporte LE FIGARO.
Cette 27e conférence de l’ONU sur le climat (COP27), rassemble quelque 200 pays pour deux semaines, au chevet d’une planète frappée par des catastrophes : inondations historiques au Pakistan, canicules à répétition en Europe, ouragans, incendies, sécheresses… Le combat pour le climat est une « question de vie ou de mort, pour notre sécurité aujourd’hui et pour notre survie demain », a insisté récemment le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. La conférence « doit poser les fondations pour une action climatique plus rapide et plus courageuse, maintenant et pendant cette décennie qui décidera si le combat pour le climat est gagné ou perdu », a-t-il mis en garde. La volonté de L’Égypte et des Émirats de construire l’un des plus grands parcs éoliens au monde était au centre des intérêts de 7sur7 qui a souligné : Abou Dhabi et Le Caire ont signé mardi un accord portant sur le développement en Égypte de l’un des plus grands parcs éoliens au monde, rapporte l’agence de presse émiratie, en marge de la COP27 qui se tient à Charm El-Cheikh. Le projet éolien terrestre de 10 gigawatts (GW) produira 47,790 GWh d’énergie propre par an une fois achevé, précise l’agence WAM, qui ne donne pas de calendrier exact.
Quant à LA CROIX , elle souligne : « la COP27 est une nouvelle occasion de créer une dynamique internationale, estime le quotidien catholique. Comme les coups d’une horloge égrenant l’heure, les COP rappellent chaque année l’importance d’agir sans retard, affirme La Croix. Elles permettent à tous les pays du monde de partager les diagnostics et de réfléchir à des pas supplémentaires. Aucune dictature mondiale ne viendra imposer un rythme, une méthode, et c’est tant mieux. Il est préférable de miser sur l’intelligence collective pour faire émerger les intérêts communs et responsabiliser chacun. »
« Rien ne remplace les contacts en face-à-face »
Et les spécialistes interrogés par Le Parisien approuvent : « “on a besoin de ces grandsmesses où les représentants des nations se retrouvent autour d’engagements communs” , estime le climatologue Jean Jouzel.”Rien ne remplace les contacts en face-à-face pour mettre un coup de pression sur les dirigeants de la planète”, abonde Lola Vallejo, directrice du programme Climat au sein de l’Institut du développement durable et des relations internationales. “C’est très important pour les petits pays victimes du changement climatique, qui viennent y faire valoir leurs besoins de solidarité”. Le constat est simple, s’exclame WALFQOUTIDIEN au Sénégal : « l’Afrique est le continent le plus vulnérable au changement climatique,alors qu’elle ne contribue qu’à hauteur de 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est l’injustice qu’elle va encore tenter de faire réparer. » Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, dans Le Monde Afrique a indiqué : « l’urgence climatique est une réalité, affirme-t-il. Le continent souffre et cela va s’accentuer. Nous voilà revenus à cette grande ligne d’injustice entre le Nord et le Sud que décrivait Léopold Sedar Senghor, observe le philosophe. Mais il ne faudrait pas que l’inégalité s’ajoute à l’inégalité et que le Nord s’arroge le droit de dicter au Sud ce qu’il doit faire dans une nouvelle définition du développement compatible avec la préservation de la planète.
Le moment est venu d’en finir avec cela. Il n’y a pas de grands et de petits pays dans cette crise à nulle autre pareille, poursuit Souleymane Bachir Diagne. L’Afrique ne doit pas se laisser imposer des choix, mais elle ne doit pas non plus se soustraire à la responsabilité de se sentir concernée par l’avenir de la planète. Le dérèglement climatique nous donne l’opportunité de faire humanité ensemble pour sauver notre maison commune, veut espérer le philosophe.Pour cela, le monde doit dépasser ses divisions tribales. » C’est en effet l’un des grands enjeux de cette COP27 en Égypte, pointe l’intelligent à Abidjan : « l’Afrique est-elle, aujourd’hui, suffisamment unie pour parler d’une seule voix, tenir un discours direct et se faire entendre, face à l’égoïsme des puissances planétaires et des pays riches qui, eux, défendront leurs propres intérêts ? Une chose est certaine, l’Afrique, qui paie déjà très cher les conséquences du réchauffement climatique, dont elle n’est pas responsable, ne veut pas sacrifier son développement. » Alors, « la voix de l’Afrique sera-t-elle entendue ? », s’interroge en écho Les Pays au Burkina Faso. « On se souvient que l’Accord de Paris avait souligné la nécessité d’investissements à grande échelle pour réduire les émissions de gaz à effets de serre, de manière significative. Et de façon plus précise, que les pays développés devaient prendre l’initiative d’apporter une aide financière aux pays moins bien dotés et plus vulnérables aux conséquences du changement climatique.