Le protocole sanitaire dévoilé par le ministre de l’Éducation nationale, un mois avant la rentrée scolaire, interroge à la fois parents et enseignants.
« Le pass sanitaire n’a pas vocation à exister dans les établissements scolaires », a insisté JeanMichel Blanquer.
Le ministre mise sur une « graduation » à 4 niveaux, qui permettrait de prévenir une flambée de cas de Covid dans les collèges et lycées. Dans le secondaire, s’il y a un cas positif, a annoncé Blanquer, « les élèves non vaccinés seront évincés, mais pas les vaccinés ». Dans le primaire, la règle en vigueur durant l’année écoulée – classe fermée pour sept jours dès lors qu’un cas positif se déclare – sera de nouveau en vigueur à la reprise.
Fermer une classe pendant sept jours pour éviter toute contamination supplémentaire est « un moindre mal », réagit Guislaine David du syndicat d’enseignants SNUipp-FSU. Et si elle reconnaît l’efficacité de la mesure, elle appréhende néanmoins la rentrée de septembre. « Il n’y a à ce jour aucun dispositif d’aération et de renouvellement de l’air en place. Le ministère s’est vaguement penché dessus », insiste-t-elle en rappelant que les élèves apprennent mieux en présentiel qu’en distanciel.
Aucune réflexion sérieuse n’a été menée pour équiper les 489 000 salles de classe de purificateurs d’air, alors que d’autres pays ont parié dessus, dont l’Allemagne. En France, « on ouvre les fenêtres », s’amuse-t-elle. « L’État aurait dû aider les communes.
La transmission du virus par les aérosols est importante, et les petites écoles manquent de moyens pour tenter d’endiguer à leur niveau les chaînes de transmission. »