L’épidémie de Covid-19 a des conséquences sanitaires, sociales et économiques mais aussi psychiatriques. Selon une étude britannique, 34% des patients remis du SARS-CoV-2 développent un trouble neurologique ou psychiatrique dans les 6 mois suivant l’infection. Une étude financée par l’université d’Oxford (Grande-Bretagne) montre que plus d’un tiers des patients touchés par le Covid-19 s’en sortent avec des séquelles neurologiques ou psychiatriques dans les 6 mois qui suivent l’infection par le coronavirus. La maladie les rendrait même plus vulnérables que la grippe ou les autres infections respiratoires, selon cette étude publiée dans «The Lancet psychiatry ».
Pour cette étude, les chercheurs ont suivi près de 237 000 personnes atteintes du Covid19 pendant les 6 mois suivant le diagnostic et les ont comparées à des milliers de personnes hospitalisées pour d’autres affections. Ils ont découvert qu’après le Covid-19, 34% des patients souffraient de troubles psychiatriques, dont 12,84% pour la première fois. Les troubles les plus fréquemment diagnostiqués sont les troubles de l’anxiété (17% des patients), les troubles de l’humeur (14%), les troubles liés à l’abus de substances (7%) et l’insomnie (5%).
L’incidence des troubles neurologiques et, en revanche, plus faible avec 2,1 % d’accidents ischémiques cérébraux (une forme d’AVC) et 0,7 % cas de démence. Ils ont conclu également que les diagnostics pour troubles neurologiques ou psychiatriques étaient 44 % plus nombreux après le Covid-19 qu’après la grippe, et 16 % plus nombreux qu’après une infection des voies respiratoires. Une étude italienne publiée en août 2020 et menée sur 400 patients infectés dans la région de Milan, montrait déjà une augmentation du stress post traumatique dans un premier temps, puis de la dépression chez les patients atteints du Covid-19.
Selon cette étude coordonnée par le centre hospitalier italien San Raffaele et publiée dans la revue Brain, Behavior and Immunity, 55% des patients hospitalisés atteints par la Covid-19 développent un trouble psychiatrique un mois après leur sortie de l’hôpital.