Par Ghada Choucri
La séance inaugurale de la 5ème réunion du Caire des présidents des Cours et Conseils constitutionnels et des Cours suprêmes d’Afrique s’est tenue hier pour examiner un certain nombre de dossiers importants. La séance a été inaugurée par une vidéo portant sur l’histoire de sa création en 2017, accompagnée de témoignages des personnalités qui ont soutenu ce grand événement judiciaire. Dans le cadre de ladite séance, le conseiller Dr Adel Omar Chérif, vice-président de la Haute Cour Constitutionnelle d’Egypte et Secrétaire général de la 5ème édition de la réunion du Caire, a souligné l’importance de cette réunion et ce qu’elle apporte à la coopération égypto-africaine et ancre le rôle clé que joue l’Egypte en tant que pionnière. Il a appelé toutes les parties à y participer efficacement.
De même, le conseiller Chérif a souligné l’intérêt et l’appui qu’apporte le président Abdel Fattah Al-Sissi à cette conférence, d’autant plus que le Chef de l’Etat a donné son aval à la création de la plateforme numérique judiciaire qui a été lancée en 2019, en application des recommandations des précédentes réunions du Caire. Selon lui, cette plateforme est un espace d’échange, de concertation et de coopération entre les différents pays africains et qui va de pair avec les objectifs de ladite réunion.
Selon le conseiller, le président Al-Sissi a rencontré samedi matin les participants à la 5ème réunion, juste avant la séance inaugurale.
Dr Chérif a mis l’accent sur le fait que la tenue de cet événement intervient à un moment crucial, en ces temps de pandémie du coronavirus qui a des effets néfastes sur tous les pays, et non pas seulement les pays africains. Cette crise, poursuit-il, nous oblige à intensifier les efforts communs à cet égard, et ce à travers la coopération afin d’éradiquer et mettre fin à cette pandémie.
Dr Chérif s’est également penché sur les thèmes qui seront débattus durant les trois jours de la réunion. Le premier est bien entendu la lutte antiterroriste, car la paix et la stabilité de tout pays est le noyau de son développement. Le deuxième sujet à aborder est la justice numérique et tout ce qui est lié aux législations régissant le fonctionnement des réseaux sociaux et leurs contenus, et ce en gardant la vie privée des individus et la protection des données. La transition à l’économie verte est un des thèmes d’actualité et de grande importance sur l’agenda de la 5ème réunion, domaine où il y a beaucoup de défis à relever, notamment au plan judiciaire.
Le quatrième sujet est celui de la santé. L’égalité dans la distribution des vaccins à tout le monde, que ce soit au niveau national ou international vient en tête des défis que l’Egypte et ses partenaires africains s’apprêtent à relever lors des séances de la réunion du Caire.
Enfin, le dernier sujet est celui de l’éducation et les effets du Covid-19 sur ce domaine. Selon le conseiller, la pandémie nous oblige à adopter de nouvelles méthodes d’enseignement, basées plutôt sur le numérique. Toutefois, le Secrétaire général de la réunion du Caire s’est montré optimiste en estimant que le virus pourrait être une incitation aux pays africains pour changer radicalement les programmes scolaires. Il a également évoqué le besoin de protéger la justice sociale dans le domaine éducatif.
A la fin de son intervention, Dr Adel Omar Chérif a indiqué que l’Egypte est toujours engagée à la question d’institutionnaliser la réunion et œuvre à réaliser cet objectif.
De son côté, son excellence M. Saïd Marei, président de la Haute Cour constitutionnelle d’Egypte, a souligné l’importance de la justice électronique en réaffirmant qu’il s’agit d’un sujet impérieux, que ce n’est point un loisir, mais une question de vie ou de mort.
Pour l’intervention de Banki Mon, elle a été diffusée en vidéo, il a souligné l’importance de la réunion du Caire, vu que les sujets qu’elle aborde vont de pair avec les objectifs de développement durable.
Dr Hanafi Ali Guébali, président de la Chambre des députés, s’est penché sur le rêve d’une Afrique unifiée capable de surmonter les défis de la langue et des préjugés, pour avoir une seule langue, une langue judiciaire, née d’une entente profonde entre les pays du continent et aspirer à un avenir prospère.