Dans le contexte de l’escalade militaire préoccupante au Moyen-Orient, un entretien téléphonique a eu lieu le mardi 17 juin entre Dr Badr Abdel-Aati, ministre égyptien des Affaires étrangères et de l’Immigration, et M. Simon Harris, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de la Défense de la République d’Irlande. La conversation a porté sur les développements dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, ainsi que sur les répercussions régionales de la montée des tensions entre Israël et l’Iran.
Dr Abdel-Aati a présenté les efforts constants de l’Égypte en vue de rétablir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, d’obtenir la libération des otages et des prisonniers, et de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire afin d’alléger les souffrances de la population palestinienne. Il a fermement dénoncé la politique de famine et de punition collective imposée par Israël, qu’il a qualifiée de violation flagrante du droit international humanitaire. Le ministre égyptien a également condamné les opérations militaires israéliennes en Cisjordanie et les incursions continues des colons dans cette région.
Au cours de l’échange, Dr Abdel-Aati a salué la position honorable de l’Irlande en faveur de la cause palestinienne. Il a souligné la nécessité impérative de relancer une perspective politique pour parvenir à une solution durable fondée sur la création d’un État palestinien indépendant, conformément au principe de la solution à deux États, et au droit du peuple palestinien à l’autodétermination. Il a exprimé l’espoir de voir d’autres pays européens emboîter le pas à l’Irlande en reconnaissant l’État de Palestine, ce qui constituerait, selon lui, un pilier essentiel pour la paix au Moyen-Orient.
Les deux ministres ont également évoqué les évolutions rapides dans la région. Dr Abdel-Aati a mis en garde contre les graves conséquences sécuritaires d’une poursuite de l’escalade militaire entre Israël et l’Iran. Il a insisté sur l’absence d’alternative aux solutions politiques et diplomatiques, soulignant que le recours à la force ne ferait qu’aggraver les tensions. Il a appelé à une désescalade immédiate, à l’instauration d’un cessez-le-feu et à la reprise des négociations sur le dossier nucléaire iranien.
Enfin, les deux responsables ont convenu de l’importance de ne pas laisser le conflit régional détourner l’attention de la situation humanitaire catastrophique à Gaza et en Cisjordanie. Ils ont réaffirmé la nécessité de poursuivre les efforts pour un cessez-le-feu rapide et pour alléger les souffrances du peuple palestinien.