Le gouvernement cubain a annoncé avant-hier mercredi une première salve de mesures pour apaiser la population, en facilitant notamment l’entrée sur l’île d’aliments et médicaments, trois jours après des manifestations historiques dont il a reconnu devoir “tirer des enseignements”, rapporte l’AFP.
Les autorités ont décidé d’”autoriser de façon exceptionnelle et temporaire l’importation par les passagers, dans leurs valises, d’aliments, produits d’hygiène et médicaments, sans limite de valeur et sans taxes douanières”, a déclaré le Premier ministre Manuel Marrero à la télévision où il est apparu accompagné du président Miguel Diaz-Canel et de plusieurs ministres. “C’est une mesure que nous prenons jusqu’au 31 décembre”, a-t-il dit. Faciliter l’entrée sur l’île de biens de première nécessité était une des revendications de la population cubaine, confrontée à de fortes pénuries, aggravées par la crise économique qui frappe le pays, la pire en 30 ans.Dans une lettre ouverte publiée récemment, un groupe d’artistes et d’intellectuels avait justement demandé une telle mesure.
Le ministre de l’Economie Alejandro Gil a pour sa part annoncé la fin de la limite imposée aux salaires dans les entreprises d’Etat, qui étaient soumises à une stricte échelle de rémunérations.
“Nous éliminons la limite de l’échelle salariale pour les entreprises d’Etat, dans un premier temps”, selon “le principe de gagner plus si on produit plus de richesse et si on est plus efficace”.
Enfin, le Premier ministre a dit que les habitants pour-raient provisoirement s’installer dans une autre ville et bénéficier de la libreta, le carnet d’approvisionnement, alors que c’était impossible auparavan