Un livre publié par l’Université américaine au Caire 

Dans l’Egypte des Pharaons, la femme possédait, gérait, décidait, gouvernait. Elle a été pionnière dans l’obtention de ses droits. Que ce soit dans la vie maritale, le travail, le mode vestimentaire ou encore la vie politique, elle était l’égale de l’homme. Plongée dans une époque où l’Egyptienne était reine.

La femme a de tout temps eu un statut particulier dans la société égyptienne. Il n’est pas vrai qu’elle a commencé à entrer en possession de ses droits à partir des temps modernes mais bien avant. Déjà à l’époque de l’Egypte Ancienne, la femme profitait d’un statut élevé et possédait des droits égaux aux hommes. Des droits auxquels elle n’a accédé que très récemment à l’époque moderne. La femme a toujours été une partenaire égale à l’homme dans l’Egypte Ancienne, notamment durant l’époque pharaonique.

Contrairement aux Grecques et Romaines, la femme égyptienne était libre, indépendante et puissante.

C’est ce qu’a voulu prouvé Dr Mariam Ayad, dans son livre dernièrement publié par l’Université américaine au Caire sur l’autonomie et le pouvoir des femmes dans la société égyptienne ancienne, intitulé « Les femmes dans l’Égypte ancienne : revisiter le pouvoir, l’action et l’autonomie ». Plongée dans un livre riche d’exemples féminins et dans une époque où Eve était reine.

Le livre a été rédigé par Dr Mariam Ayad, diplômée de l’AUC en 1994 et professeure agrégée au Département de sociologie, d’égyptologie et d’anthropologie de l’Université américaine du Caire.

L’écrivaine explique que le livre est comme une réponse aux préjugés académiques contre les preuves de l’indépendance et du pouvoir des femmes, que ce soit dans l’Égypte ancienne ou copte. « On suppose souvent que les femmes étaient impuissantes et ne pouvaient rien faire.  Alors qu’en réalité, dans l’Égypte ancienne, les femmes possédaient et héritaient de biens, engageaient des procédures de divorce et participaient aux conseils municipaux.

« C’est vrai que la femme actuelle vit son âge d’or mais cela ne peut effacer qu’elle était puissante à l’époque des Pharaons. Celui qui ne possède pas un passé glorieux ne peut pas bâtir un avenir prometteur. Son riche trajet doublé de projets et d’exploits lui a promis un bel avenir », ajoute notre auteure

« Le livre explore de nombreux aspects de l’expérience des femmes dans l’Égypte ancienne et se concentre sur leur participation à la sphère économique, leurs capacités professionnelles et leur identité », explique Ayad. La plupart des articles de ce livre sont le résultat de recherches doctorales récentes, il s’agit donc d’une recherche vraiment nouvelle et de pointe.

Le livre comprend environ 24 articles qui offrent une perspective corrective sur les femmes dans l’Égypte ancienne, et chaque chapitre se concentre sur une étude de cas spécifique en mettant l’accent sur une période ou un personnage historique spécifique. Les articles montrent également de nombreuses preuves de l’indépendance et du pouvoir des femmes dans l’Égypte ancienne, depuis les premiers âges jusqu’à la fin de l’époque.

Ayad, dont l’intérêt pour les femmes égyptiennes antiques a commencé très tôt, raconte qu’elle a préparé sa thèse et son premier livre était également sur les femmes. Il racontait des femmes qui portaient le titre d’épouse du dieu Amon. Ces femmes puissantes avaient une autorité religieuse et étaient célibataires, à notre connaissance. Pourtant elles étaient sur le même pied d’égalité que le roi en termes de rituels du temple. Compte tenu de l’importance des sujets abordés dans le livre, Ayad utilisera le livre comme référence dans les cours qu’elle donne à l’Université.