L’incontournable mentor de peinture, c’est en ces mots que le qualifient les jeunes artistes qui assistent à ces ateliers d’apprentissage de l’art. Dr Mourad Darwich, spécialisé dans le domaine de la peinture murale, est professeur adjoint à l’Ecole des Beaux-Arts de Zamalek. Son talent a commencé très tôt. C’est d’ailleurs sa philosophie dans l’enseignement de l’art. « Il faut aider l’enfant à s’exprimer dès qu’il est en bas âge en faisant du sport, de la musique, etc.. », a-t-il indiqué. Selon lui, les moyens d’expression multiples aident l’enfant à découvrir son talent pour éviter qu’ils perdent sa vie sans le réaliser. Darwich a eu la chance lui-même de grandir dans une famille intéressée par l’art et la musique. D’où, il s’est vite éveillé à son talent artistique.
L’idée selon laquelle, une personne n’a pas de talent n’existe pas, insiste-t-il. C’est pourquoi, il préconise que les enfants encore très jeunes découvrent plusieurs domaines. Son rêve à l’enfance était de poursuivre ses études à l’Ecole des Beaux-Arts et de devenir un artiste. « Je voulais pratiquer l’art pour l’art. Juste pour m’exprimer et faire ce que j’aime », a-t-il renchéri. Et de poursuivre : « C’est plus tard que j’ai commencé à enseigner l’art. Au début, mon objectif était de découvrir l’univers magique dont je rêvais. Je me suis spécialisé dans la peinture murale qui a ouvert la porte plus tard en me permettant de manipuler plusieurs matériels et techniques. La peinture murale diffère : Elle a été créée pour être exposée dans les rues et être exposée aux changements climatiques. Cela nécessite d’autres outils ».
En général, les personnes spécialisées dans le domaine de la peinture murale travaillent plutôt dans les designs et la conception. Mourad a pu tel un trapéziste tenir l’équilibre et le juste milieu. Ainsi, a-t-il pu continuer en tant qu’enseignant et peintre. Il a ajouté : « J’apprends beaucoup de mes apprenants. Grâce à l’enseignement, j’ai appris à m’ouvrir à plusieurs écoles artistiques pour transmettre mes connaissances de l’art à mes apprenants. C’est ce qui m’a habitué à me libérer des contraintes et à acquérir une certaine souplesse. L’essentiel est de réaliser ce que je veux ».
Par conséquent, il ne préfère pas un tableau par rapport à d’autres. Mais tous ces tableaux sont différents à ses yeux. « Chaque tableau a une valeur particulière », a-t-il noté. Et de marteler : « Il faut quand-même que je reconnaisse que j’ai été influencé récemment par l’école impressionniste en m’intéressant à l’éclairage. Je sais utiliser des matériels différents. Je les compare aux personnages. Je dis qu’il y a un lien entre le matériel et l’artiste. Par exemple, l’acrylique est plus adéquat avec les personnes audacieuses et rapides. La peinture à huile nécessite de la patience. Mais par contre, la peinture à eau nécessite beaucoup de précisions et une grande méticulosité vu qu’elle ne peut pas être changée. C’est comme si nous avons accédé à un jardin qui nécessite d’être découvert à fond avant de se spécialiser. C’est d’ailleurs mon conseil à mes apprenants ».
Pour lui, l’idée clichée stipulant que « telle personne ne peut pas dessiner, ni apprendre à dessiner » a été supprimée. De nos jours, tout le monde peut dessiner, c’est un préjugé qui n’existe plus, a-t-il indiqué. Darwich a ajouté que l’apprentissage de l’art est un art qui parle par plusieurs étapes : d’abord la reproduction, ensuite le contrôle des lignes et de quelques couleurs, enfin de compte l’artiste peut exprimer sa propre idée. Seul point négatif : les pièces d’art sont plus nombreuses que la demande et les amateurs d’art sont quasi-saturés. Mais, le produit final reste toujours époustouflant.