Le 17 mars est le 131ème anniversaire de la naissance d’un homme particulier. Il s’agit du grandissime musicien Sayyed Darwich. Né en 1892, il représente l’un des musiciens arabes les plus importants tout au long de l’histoire. Par ses airs, il a renouvelé la musique arabe et a lutté contre l’occupation britannique. D’où, il a obtenu l’appellation de l’artiste du peuple. Comme tous les enfants de son époque, il a commencé son parcours en étant inscrit dans les écoles coraniques pour apprendre les sciences coraniques. A l’âge de 7 ans, son père meurt et sa mère va le scolariser dans une école publique. Là-bas, son talent se révèle dans les cours de musique.
Au début, avant la révolution de 1919, Darwich a ressenti l’esprit révolutionnaire et devient très rapidement le chanteur qui inspire les révolutionnaires. Sa musique a animé la résistance et enthousiasmé les Egyptiens pour poursuivre la révolution contre l’occupation. A travers sa musique, il réclame le retour du leader égyptien Saad Zaghloul ainsi que ses compagnons. Darwich a aussi bien été à l’intédes manifestations avec son compagnon Badi’e Khaïri. Tous réclament la liberté et l’indépendance totales des Egyptiens et de la patrie. Ses chansons se sont transformées alors en une sorte de slogan politique que les citoyens chantaient dans la rue. Darwich a suivi pas à pas la Révolution et quelques paroles dans ses chansons ne sont en effet que les slogans du leader Moustafa Kamel. C’est lui qui a chanté l’hymne nationale « Béladi, béladi », (ma patrie, ma patrie) face aux balles de l’occupation. Dans son ouvrage « Des f igures lumineuses dans le domaine de l’art et de la culture », l’écrivain Abdou Al-Zaraa a dit lorsque la révolution de 1919 s’est élancée, Sayyed Darwich était au milieu des Révolutionnaires. Il savait enthousiasmer le grand public et les révolutionnaires. Parfois, ces chansons étaient un appui direct et dans d’autres cas, c’était un soutien inédit et indirect à la Révolution. L’essentiel est qu’il a toujours refusé l’occupation et l’oppression, rapporte le site www.youm7. com. D’ailleurs, certains critiques et historiens considèrent les chansons de Sayyed Darwich comme étant une sorte de tracts politiques qui réclamaient aussi bien des droits que lutter contre l’oppression. Notre hymne nationale actuelle « Béladi, béladi » est signée par Darwich, il l’avait préparé de sorte à ce que Saad Zaghloul l’entende à son retour de l’exil. Malheureusement, Darwich le compose, prépare les jeunes à le chanter et meurt avant l’arrivée de Zaghloul. Un décès qui ne constitue pas une éclipse puisque jusqu’à nos jours, c’est notre hymne nationale.