La naissance d’un bidonville n’est pas le fruit du hasard. Pauvreté, expulsion, et recherche de services proches de la capitale poussent beaucoup de gens modestes à choisir les bidonvilles. Comment sont nés les bidonvilles ? Une question qui saute à la surface chaque fois qu’une catastrophe touche les zones sauvages. Du terrorisme à l’effondrement des habitations en passant par le trafic de drogue, les bidonvilles semblent être le fruit d’une relation inséparable entre pauvreté et terrorisme, violence et crime. Ainsi, est-il temps de désamorcer cette bombe à retardement, facile à exploser à n’importe quel moment. L’Etat se penche actuellement sur ce dossier majeur.
Durant les 10 dernières années, un changement majeur a eu lieu dans la structure démographique des bidonvilles. Certains habitants du Caire, dans l’impossibilité de trouver un logement dans la ville, sont partis habiter dans les bidonvilles en périphérie, ne pouvant plus se remettre de payer les prix exorbitants des appartements. L’Etat se penche donc sur le problème avec l’apparition du phénomène du terrorisme en Egypte. Le dossier est ouvert pour une question sécuritaire et urbaine. Il n’a pas traité le problème des bidonvilles comme étant un seul bloc mais a pris en considération la particularité de chaque région et les raisons qui les ont créés. En fait, de grands efforts ont été déployés et des étapes sérieuses ont été franchies pour éliminer les bidonvilles, source de pas mal de problèmes. Les zones sauvages constituent effectivement pour l’Etat un des plus grands défis depuis de longues années vu leurs répercussions sociales, économiques et sécuritaires intenses. Le génie militaire des Forces armées a dans ce sens développé 78 villages parmi ceux les plus démunis dans 26 gouvernorats ainsi que 46 bidonvilles dans les gouvernorats du Caire et de Guiza.
Intérêt particulier
Les travaux de développement de ces zones s’inscrivent dans le cadre du programme de coopération avec le Fonds de développement des bidonvilles et l’Union des banques d’Egypte. Les travaux ont compris les canalisations d’eau, le drainage, des travaux d’asphaltage et d’éclairage sans compter aussi la construction des écoles. Un intérêt particulier pour le dossier est bien remarquable et cristallisé bel et bien dans l’énorme budget y dédié par l’Etat. Suite à l’effondrement d’Al-Doweiqa qui a provoqué des morts, le gouvernement a décidé de consacrer un budget pour développer les bidonvilles. Il s’agit d’une énorme somme pouvant garantir des services haut de gamme et à la hauteur des aspirations des habitants. Le génie militaire, adoptant la devise “une main bâtit et une autre porte l’arme”, veille à juguler ce problème en établissant de nouvelles villes dans le désert qui entoure. Le Caire, telles que El-Obour et la ville du 15 Mai. Loin du projet “Bachayer El Kheir” à Alexandrie, mis en place par l’Armée en coordination avec les organisations de la société civile, jetons la lumière sur la troisième phase d’Al-Asmarat qu’assume le Fonds “Vive l’Egypte”.
Totale surprise
Le président Al-Sissi a, à cet effet, donné ses directives de le parachever selon le calendrier fixé, tout en prenant en compte les normes de précision et de qualité. La construction des immeubles suivait son cours aussi, mais petit à petit, les habitants du quartier de la colline de Moqattam, au Caire, remarquent que le complexe d’habitation prend une forme luxueuse. Le projet terminé, la surprise est totale: Une partie de ces logements est destinée aux habitants des bidonvilles voisins. Et voilà que les nouveaux habitants d’appartements neufs en Egypte connaissent enfin une nouvelle vie dans un environnement sain. Des immeubles joliment peints, d’immenses portiques en fer, un personnel de gardiennage empêchant l’accès aux étrangers, des rues spacieuses, des espaces verts, des terrains de football et des aires de jeux pour enfants.
Elan typique
Des centres de soins, des écoles, des églises, des mosquées, des bibliothèques, des centres culturels et commerciaux sont également dispersés dans les quatre coins du pays. Un élan typique au niveau des travaux de réhabilitation des bidonvilles. Ce n’est pas une simple affaire de déménagement. il s’agit là d’une mutation sociale pour ces habitants des bidonvilles, qui durant de longues années, ont vécu dans des conditions déplorables. Il est temps que ces citoyens entament une nouvelle étape dans leur vie, ce qui pourrait avoir un impact positif sur leurs comportements. Des programmes d’enseignements favorisant l’alphabétisation et l’apprentissage de compétences sont mis en place. Il s’agit de programmes destinés à la lutte contre le décrochage scolaire, qui est très élevé, car la grande pauvreté pousse de nombreux enfants à quitter l’école pour aider leur famille.
Exigeons dignité, propreté et sûreté
Le Caire
Au Caire, qui compte le plus grand nombre de bidonvilles, les autorités ont commencé à agir rapidement il y a environ deux ans pour éliminer les bidonvilles et les zones dangereuses. Le plan du Caire ambitionne de déplacer les habitants des zones dangereuses aussi vite que possible vers de nouvelles villes bâties en partenariat avec le Fonds de développement des bidonvilles.
Alexandrie
Le projet de création de 3 nouvelles villes civilisées, à savoir Bashayer Al-Khair 1, 2 et 3. Actuellement l’Autorité du génie militaire se prépare à achever le plus grand projet dans le gouvernorat d’Alexandrie, en établissant la nouvelle ville de Masharef à Amiriya, qui comprend Bashayer Al-Khair 6, 7 et 8 sur une superficie de 550 acres, pour servir de nouvel espoir d’expansion d’Alexandrie à l’ouest.
Promesses tenues
Les habitants des bidonvilles veulent croire que les années futures seront différentes et que l’Etat continuera à tenir ses promesses pour un avenir plus radieux et prometteur d’une nouvelle Egypte.