Par: Alia Abou El-Ezz
L’avènement des infections résistantes aux antibiotiques représente un défi majeur pour la santé publique mondiale. Les projections sont alarmantes: la résistance aux antibiotiques serait la première cause de mortalité d’ici 2050, devant les cancers. Cette situation critique souligne l’importance de comprendre et de limiter la diffusion de ces micro-organismes résistants. Une récente étude, publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas) par une équipe américaine, a mis en lumière la découverte de nouvelles espèces d’entérocoques, offrant des perspectives prometteuses pour la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.
Cette étude met en évidence la découverte de 18 espèces d’entérocoques jamais identifiées auparavant, enrichies de centaines de gènes inédits. Les entérocoques sont des bactéries notoirement connues pour leur capacité à résister aux traitements antibiotiques.
Elles représentant une source majeure d’infections nosocomiales, particulièrement après des interventions chirurgicales. Ces infections non seulement posent un risque significatif pour la santé des patients hospitalisés mais entraînent également des coûts de santé supplémentaires dépassant 30 milliards de dollars annuellement. La découverte de ces nouvelles espèces ouvre des pistes de recherche capitales pour comprendre la propagation des gènes de résistance et développer des stratégies plus efficaces pour contrer ces menaces.
Les auteurs rappellent l’importance vitale des antibiotiques depuis leur découverte dans les années 1920. Les antibiotiques ont sauvé des centaines de millions de vies et ont permis le succès des interventions chirurgicales. Toutefois, l’augmentation alarmante de la résistance aux antibiotiques parmi les bactéries pose aujourd’hui une crise de santé publique.