Dans son émission Al-Hékaya, Amr Adib a jeté
la lumière sur la visite de l’envoyé spécial américain pour la corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, en Egypte, qui a eu lieu la semaine
dernière.
La nomination de Feltman souligne l’engagement de l’Administration américaine à mener un effort diplomatique international pour faire face aux crises dans la corne de l’Afrique”, indique un
communiqué du chef de la diplomatie américaine. Il a ajouté que M. Feltman est “particulièrement bien placé pour apporter des décennies d’expérience en Afrique et au
Proche-Orient, dans la diplomatie multilatérale, et dans la négociation et la médiation pour développer et exécuter une stratégie américaine intégrée pour aborder ces problèmes régionaux complexes, indique le communiqué.
Entre autres dossiers évoqués par Washington, “la situation instable en Éthiopie, y compris le conflit au Tigré, est particulièrement préoccupante, l’escalade des ten-sions entre l’Éthiopie et le Soudan, et le différend autour du grand Barrage éthiopien de la Renaissance.
À un moment de profonds changements dans cette région stratégique, un engagement de haut niveau des États-Unis est essentiel pour atténuer les risques posés par l’escalade du conflit tout en apportant un soutien aux opportunités de
réforme uniques”, selon le communiqué.
Feltman était arrivé au Caire première étape de sa tournée dans la région. Il s’est ensuite rendu au Soudan et puis en Ethiopie. Dans le cadre de sa visite en Egypte, l’envoyé américain a été reçu par le président Abdel Fattah Al-Sissi. Feltman a également eu un entretien avec le ministre des Affaires étrangères Sameh Choucri et le ministre de l’Irrigation et des Ressources hydrauliques
Mohamed Abdel Aati. Les entretiens ont porté sur le Grand Barrage éthiopien de la Renaissance (GERD). Un communiqué du ministère des Affaires étrangères a précisé que l’entretien avait eu lieu “dans le but de discuter des développements du dossier du GERD et de la
position égyptienne à cet égard”, sans ajouter plus de détails.
Selon Adib, il pourrait s’agir d’une solution américaine pour la question du bar-
rage éthiopien. Il a rappelé qu’en février dernier, les trois pays avaient abouti à un accord sous parrainage américain mais que l’Ethiopie
s’était retirée.
D’après Adib, la partie éthiopienne déclare qu’elle
désire terminer le second remplissage ensuite reprendre les discussions. « Ils veulent gagner du temps », précise-t-il. Ils veulent gagner
du temps jusqu’à juin et juillet pour que le barrage soit rempli pour la seconde fois et
qu’il s’agisse d’un fait accompli.