Par: Alia Abou El-Ezz
Une nouvelle étude américaine montre l’intérêt des interventions personnalisées en matière de santé et de mode de vie pour retarder ou prévenir la perte de mémoire chez des personnes âgées présentant un risque accru de maladie neurodégénérative comme Alzheimer. Les facteurs de risque modifiables seraient responsables de 30 à 40 % des cas de démence et les chercheurs ont voulu connaître l’efficacité des interventions visant à diminuer ces risques.
L’essai clinique randomisé de deux ans a comparé les facteurs de risque de démence, les scores cognitifs ainsi que la qualité de vie de 172 personnes âgées de 70 à 89 ans qui présentaient un risque élevé de démence. Les participants présentaient au moins deux des huit facteurs de risque de démence, tels que l’inactivité physique, l’hypertension ou le diabète non contrôlés, un sommeil insuffisant, un isolement social ou encore le tabagisme. La moitié d’entre eux ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé avec des infirmières et des coachs en santé pour réduire ces facteurs de risque. L’autre groupe a reçu une simple éducation à la santé.
Après deux ans, les 82 participants assignés à l’intervention ont montré des améliorations 74 % plus importantes du score cognitif que les 90 participants du groupe témoin. Les résultats publiés dans la revue JAMA Internal Medicine indiquent une amélioration des fonctions mentales chez les personnes qui maintiennent un mode de vie actif et s’engagent dans des interactions sociales. À l’avenir, on pourrait donc envisager d’agir sur ces facteurs de risque modifiables pour prévenir la démence chez les personnes âgées qui présentent un risque.