De nombreuses figures égyptiennes ont laissé un précieux héritage dans divers domaines. Que ce soit en sciences, en intellect ou en littérature, ces personnalités emblématiques avaient tellement impacté le cours d’histoire du fait de leurs contributions méritoires qu’elles s’étaient attiré l’animosité de certaines entités rivales. Ces dernières ont alors agi de sorte à mettre fin à leur histoire, en leur ôtant la vie. Les fins tragiques dont elles étaient victimes illustrent la dure réalité des rivalités et des luttes de pouvoir qui marqueéternellement l’histoire de l’Humanité.
Dans ce reportage, Le Progrès Egyptien vous présente quelques-uns de ces personnages éminents dont le nom continue de retentir dans les sphères scientifiques et littéraires.
• Samira Moussa

Née en Egypte, Samira Moussa a consacré sa vie à l’avancement de la science et à la promotion de la recherche nucléaire dans son pays. Diplômée en physique de l’Université du Caire, Samira Moussa a ensuite poursuivi ses études aux Etats-Unis, où elle a obtenu un doctorat en physique nucléaire. Son expertise et sa passion pour la physique nucléaire l’ont amenée à jouer un rôle crucial dans le développement de la recherche dans ce domaine en Egypte.
Samira Moussa a fondé le Centre égyptien de recherche sur l’énergie atomique, où elle a travaillé sans relâche pour promouvoir l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire et encourager la recherche scientifique dans le pays. En plus de ses réalisations scientifiques, Samira Moussa était également une fervente défenseure de l’éducation et de l’émancipation des femmes dans le domaine scientifique. Elle a inspiré de nombreuses jeunes femmes à poursuivre une carrière dans les sciences et a laissé un héritage durable dans le domaine de la physique nucléaire en Egypte et au-delà.
Malheureusement, Samira Moussa nous a quittés trop tôt, assassinée, mais son impact et son héritage perdurent dans le cœur de ceux qui ont eu la chance de la connaître et de travailler avec elle. Son dévouement à la science, son leadership et sa vision ont laissé une empreinte indélébile dans le domaine de la physique nucléaire en Egypte.
• Ali Moustafa Mosharafa

Ali Moustafa Mosharafa, un pionnier égyptien de la science et de l’ingénierie, a laissé un héritage durable dans le domaine de l’aéronautique et de la recherche scientifique. Né le 10 mai 1919 au Caire, Mosharafa a consacré sa vie à l’avancement de la science et de la technologie, marquant l’histoire de son pays et de la communauté scientifique internationale.
Eduqué à l’Université du Caire, Mosharafa a obtenu son diplôme en génie mécanique avant de poursuivre ses études aux Etats-Unis, où il a obtenu un doctorat en aéronautique de l’Université de Princeton. Reconnu pour son expertise en dynamique des fluides et en aérodynamique, Mosharafa a été un pionnier dans le domaine de la recherche aérospatiale.
Au cours de sa carrière, Mosharafa a occupé divers postes de leadership, notamment en tant que directeur de l’Académie de recherche scientifique égyptienne et en tant que président de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences. Ses contributions scientifiques ont été largement reconnues, lui valant de nombreux prix et distinctions internationaux.
En plus de ses réalisations académiques, Mosharafa a également joué un rôle clé dans le développement de l’industrie aérospatiale en Egypte, contribuant à la création de programmes de recherche et de formations avancées dans le domaine. Son engagement envers l’éducation et la recherche a ouvert de nouvelles perspectives pour les générations futures d’ingénieurs et de scientifiques.
Ali Moustafa Mosharafa est décédé le 8 juin 1950, laissant derrière lui un héritage indélébile dans le domaine de la science et de l’ingénierie. Le mystère enveloppe les circonstances de la mort duDr Mosharafa qui, selon de nombreuses sources, a été assassiné par empoisonnement, tout comme son étudiante, la brillante Dr Samira Moussa, qui aégalement été assassinée car faisant partie des rares personnes à connaître le secret de la fission de l’atome et des scientifiques qui s’opposaient à son utilisation dans la fabrication d’armes pendant les guerres, selon SadaElBalad.
• Yahya Al-Meshad

Yahya Al-Meshad est né le 11 novembre 19321 à Benha et mort à Paris le 14 juin 1980. Il est un physicien nucléaire égyptien, victime d’un assassinat à Paris dans un hôtel, dans la nuit du 12 au 13 juin 1980, par le Mossad (service secret israélien) alors qu’il travaillait sur le programme nucléaire de Saddam Hussein.
Al-Meshad, qui avait fait ses études d’Ingénierie à l’Université d’Alexandrie au début des années 1950, rejoint grâce à une bourse d’Etat l’Institut de génie énergétique de Moscou en 1956. Six ans plus tard, il y décrocha son doctorat en Ingénierie nucléaire. Après ses études, il retourne dans son pays où il intègre en 1963 l’Agence Egyptienne de l’Energie Atomique en tant que chercheur-ingénieur.
A la suite de la guerre des Six Jours qui entraîna l’arrêt du programme nucléaire égyptien, Al-Meshad rejoint celui de l’Irak. En parallèle à ses activités, il enseigne également à l’Université Technologique de Baghdad.
Le 14 juin 1980, Al-Meshad a été retrouvé mort dans sa chambre à l’hôtel Méridien de Paris. Certaines sources affirment qu’il a été trouvé avec sa gorge tranchée et plusieurs traces d’attaque par arme blanche, d’autres sources suggèrent l’hypothèse qu’il avait été battu à mort. Les autorités françaises ont soupçonné le Mossad d’être derrière cette affaire, mais n’avaient aucune preuve. Israël a publié des déclarations immédiatement après la mort d’Al-Mashad, affirmant que le programme nucléaire irakien avait été retardé, mais a nié toute implication, selon Alarabiya.net.
• Gamal Hamdan

Né le 4 février 1928, dans le gouvernorat de Qalioubiya, Gamal Mahmoud Saleh Hamdan est l’un des géographes les plus éminents du XXe siècle. En 1939, Hamdan obtint son certificat de fin d’études primaires. Son père veillait à ce que ses 7 enfants étudient et récitent parfaitement le Coran. Gamal Hamdan a, par conséquent, perfectionné la langue arabe.
En 1943, il obtint son baccalauréat, occupant le 6e rang au niveau de la République. Il adhéra à la faculté des Lettres, section de géographie, et se classe parmi les meilleurs étudiants. En 1948, ayant terminé ses études universitaires, il est nommé professeur à la faculté, et en 1949, il reçoit une bourse en Grande-Bretagne, où il obtint un doctorat de géographie. En 1953, il présenta sa thèse intitulée Les Habitants de Basse-Egypte dans le passé et le présent, mais à sa mort sa thèse n’était toujours pas traduite. Revenu en Egypte, il est nommé membre du corps enseignant à la faculté des lettres, département de géographie, de l’Université du Caire, puis professeur assistant.
En 1963, il démissionne de l’université, et s’adonne passionnément à l’étude et à la rédaction des livres jusqu’à sa mort. Cette période de réclusion a engendré les interactions scientifiques, idéologiques et psychiques de Gamal Hamdan. Dans son livre « La Personnalité de l’Egypte », il a mis l’accent sur la relation qui relie l’homme égyptien et la nature, en général, et le Nil, en particulier, cherchant à expliquer comment cette relation intime a réussi à créer la glorieuse civilisation égyptienne matérielle et spirituelle. Il est décédé le 17 avril 1993.
Le célèbre écrivain et romancier Youssef Al-Qaïd a suscité la controverse autour de la figure éminente et du grand intellectuel Gamal Hamdan, décédé en 1993, dans sa rubrique distinctive dans le journal Al-Dostour intitulée « Je témoigne que j’ai vécu ». La controverse a atteint son apogée avec les révélations dangereuses faites par le frère et la sœur de Gamal Hamdan à Al-Qaïd, affirmant que Hamdan a été assassiné.
Al-Qaïd a déclaré que Gamal Hamdan avait terminé trois livres avant sa mort : « Les Juifs, le Sionisme et les Enfants d’Israël », qui comptaient mille pages et qui devaient être pris par son éditeur Youssef Abdel Rahman, le livre « Le Monde Islamique Contemporain », publié en 1965 puis étendu pour devenir un nouveau livre, et le troisième livre portait sur la géographie. Al-Qaïd a déclaré : « Nous nous sommes rendus à son appartement dès que nous avons appris sa mort et l’avons inspecté, mais ces livres qui étaient là et que j’ai vus de mes propres yeux avaient disparu. », apprend-on de Youm7.com.