Par Ingi Amr
Le secteur des transports est le principal responsable de la pollution urbaine. La voiture électrique semble représenter une solution idoine. Réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité de l’air en milieu urbain est l’enjeu du développement des véhicules propres.
En Egypte, le Gouvernement a fixé un plan pour la fabrication des voitures électriques. Les 100 premières voitures électriques doivent voir le jour en août 2022, selon des déclarations faites par le ministre du Secteur public des Affaires. En commençant à produire des voitures électriques, le but est de répondre aux besoins du marché local puis à exporter vers les marchés arabes et africains et ensuite européens. L’Egypte ambitionne de devenir un hub régional dans le domaine de la production des automobiles électriques. En outre, le ministère des Transports fournit des efforts pour introduire des bus électriques dans la flotte des transports en commun.
El Nasr Automotive Manufacturing Company (Nasr), une filiale de la Metallurgical Industries Company, du ministère du Secteur des entreprises publiques, devrait commencer la production de la Nasr E70 au milieu de l’année 2022.
Le ministère a commencé à étudier le projet de production de voitures électriques dès la seconde moitié de l’année 2019 dans le cadre des efforts de réforme et de développement de ses sociétés affiliées, comme la relance de la société Nasr.
Ce projet s’inscrit dans la tendance mondiale des voitures électriques et s’aligne sur les directives du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, qui vise à développer des véhicules utilisés pour l’énergie propre.
La Dongfeng Motor Corporation, l’un des plus grands constructeurs automobiles de Chine, est partenaire de la production du véhicule Nasr E70. Un accord entre El-Nasr et Dongfeng a été signé au mois de juin 2020, après des mois de négociations.
Trois types de modèles de voitures électriques seront disponibles en Égypte, en fonction de la capacité des batteries qui seront initialement fabriquées en Chine avant de transférer ultérieurement la fabrication en Égypte.
Le Nasr E70 peut atteindre une vitesse de 145 kilomètres par heure et parcourir jusqu’à 400 kilomètres en une seule charge.
La subvention gouvernementale de la voiture s’élèvera à environ 50 000 livres égyptiennes afin de soutenir le marché local.
D’ailleurs, il est à faire savoir que le ministre du Secteur public des affaires, Hécham Tawfik et l’ambassadeur de France au Caire, Marc Baréty avaient assisté, en mars, à la signature d’un mémorandum d’entente entre la compagnie Al-Nasr pour l’industrie automobile et la société VALEO Egypt, filiale de VALEO France, leader dans la conception, le développement et la production de composants automobiles Ce mémorandum d’entente stipule la coopération entre les deux parties dans le développement de différents composants de véhicules électriques, qui doivent être produits dans le cadre de son plan visant à fabriquer des véhicules électriques de différents modèles, ainsi que la localisation de la technologie industrielle en Egypte.
Émissions: les voitures électriques plus vertes
Une étude publiée par Transport & Environment confirme que sur l’ensemble du cycle de vie, la voiture électrique reste moins émettrice de gaz à effet de serre que les voitures thermiques.
Si à l’usage, les voitures zéro émission sont bien sûr avantagées par rapport à leurs concurrentes, il faut prendre en compte l’ensemble du cycle de vie du produit, avec une production plus émettrice de CO2, pénalisée par la production de la batterie. Des progrès sont notamment attendus pour la production des batteries, de quoi encore améliorer le bilan global des voitures électriques, indique le site bfmtv.com. Ainsi la voiture électrique a-t-elle un meilleur bilan carbone.
Dans le pire des cas, une voiture électrique avec une batterie produite en Chine et conduite en Pologne (pays qui produit en grande partie son électricité à partir de charbon, ndlr) émet toujours 22 % de moins de CO2 que le diesel et 28 % de moins que l’essence, indique l’étude.
Comment se rechargent les véhicules électriques ?
Les véhicules électriques peuvent se recharger avec du courant alternatif (AC) ou du courant continu (DC). Tous les véhicules électriques sont équipés d’un convertisseur pour transformer le courant AC du réseau en courant DC stocké dans la batterie.
On retrouve essentiellement 3 types de prises ou connecteurs qui diffèrent selon le type de borne. Sur les bornes en courant alternatif (AC), la prise disponible est une prise Type 2.
Quelle borne utiliser pour recharger son véhicule électrique en station ?
Tous les véhicules n’acceptent pas la même puissance de recharge. La puissance maximale que chaque véhicule est en mesure d’accepter lors d’une charge varie d’un modèle à l’autre. Ce maximum ne pourra pas être dépassé.
La puissance des bornes varie en fonction de la technologie choisie : les bornes en courant alternatif (AC) peuvent délivrer jusqu’à 43 kW de puissance, alors que les bornes en courant continue (DC) permettront d’atteindre des puissances bien supérieures, jusqu’à 175 kW.
Il est recommandé de vérifier la puissance maximale acceptée par le véhicule lors de votre choix de borne en station.
Toute voiture électrique ou hybride rechargeable peut se brancher sur une prise domestique classique de 8 A (ampères) ou 10 A, au courant alternatif 2,3 kW, via un câble avec une prise standard pour « le mur », un boîtier adaptateur capable d’abaisser l’ampérage pour éviter la surchauffe et le connecteur Type 2 pour la voiture. Le temps de charge est long (8h) à très long (plus de 20 h) avec ce type de solution basique.