Une entreprise chinoise développe une technologie de lancement de fusée par propulsion électromagnétique, similaire aux trains Maglev, pour accélérer les fusées à des vitesses supersoniques. Ce projet pourrait offrir à la Chine un avantage considérable dans la course à l’espace.
Si le projet est mené à bien, il pourrait constituer le premier tir d’une fusée par propulsion électromagnétique au monde. Soutenue par l’État, l’entreprise chinoise devrait dévoiler sa rampe de lancement d’ici 2028. Une avancée qui pourrait “redessiner les lignes concurrentielles de l’industrie spatiale mondiale“, selon le South China Morning Post. Pour l’instant, la plateforme de lancement est testée dans la région du Sichuan par le gouvernement de la ville de Ziyang, la China Aerospace Science and Industry Corporation.
Une technologie type “Maglev”
Cette technologie de fusées électromagnétiques est comparée aux trains à lévitation magnétique, aussi appelés trains Maglev. Elle repose sur un système d’aimants supraconducteurs qui ont pour but d’accélérer silencieusement les fusées à des vitesses supersoniques. Les fusées pourraient atteindre des vitesses supérieures à Mach 1, soit une allure supérieure à celle du son. Et tout cela avant même que le moteur ne s’allume !
En effet, les fusées dépensent habituellement une grande partie de leur carburant dès les premières étapes du lancement, car elles doivent surmonter la résistance de l’air pour atteindre la vitesse nécessaire à leur montée en orbite. L’utilisation de ces plateformes devrait garantir une immense économie de carburant, selon GEO.

“Cette technologie pourrait doubler la capacité de charge utile et réduire les coûts de lancement “, a déclaré Li Ping, président de l’Institut de recherche sur la technologie de lancement spatial commercial de Ziyang. Li Ping a également précisé que la piste de lancement ne nécessiterait pas autant d’entretien que les rampes traditionnelles, permettant des lancements plus fréquents. D’après le South China Morning Post, ces plateformes offriraient “un avenir dans lequel les lancements pourraient devenir aussi routiniers que les départs de trains à grande vitesse“.