La semaine dernière, j’ai présenté l’une des leçons tirées de la crise russo-ukrainienne, à savoir la décision de l’Allemagne d’allouer 100 milliards d’euros pour reconstituer son armée et construire une force militaire nationale, au lieu de compter sur les forces de l’OTAN. La semaine dernière, un nouveau changement, résultant de la guerre russo-ukrainienne, a émergé avec une délégation du département d’État américain se rendant au Venezuela, dans une tentative de dégel, après des années d’hostilité avec ce pays qui est l’une des sources les plus importantes du pétrole, dont le retour sur les marchés mondiaux de l’énergie pourrait atténuer les répercussions d’un éventuel embargo pétrolier de la Russie à l’avenir. Les États-Unis ont imposé des sanctions économiques au Venezuela sous le président américain Trump.
Sous l’embargo américain sur le Venezuela, les ventes de pétrole brut de la société d’État vénézuélienne BDFSA à la Russie l’année dernière se sont élevées à environ 2,5 milliards de dollars, d’autant plus que le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole au monde, mais les sanctions américaines l’ont forcé à réduire sa production. Aujourd’hui, sous la pression des membres du Congrès américain, des démocrates et des républicains, pour une interdiction américaine sur le pétrole et le gaz naturel russes, comme l’un des outils de pression sur Poutine, la décision américaine d’assouplir les restrictions sur le Venezuela lui permet d’augmenter la production de pétrole et d’exporter vers l’Europe, tout en interdisant son exportation vers la Russie, car il est le plus grand exportateur de pétrole vers la Russie.
La mission diplomatique américaine dans la capitale vénézuélienne, Caracas, visait à persuader le président Maduro de renoncer à son soutien à la Russie, en échange de permettre à son pays d’augmenter sa production de pétrole. Les pourparlers américano-vénézuéliens se sont terminés sans déclarations de part et d’autre, mais ils soulignent que la politique ne connaît plus l’ennemi d’hier, qui est devenu un ami d’aujourd’hui, et que les États-Unis sont prêts à fermer les yeux sur les sanctions économiques qu’ils ont imposées au Venezuela pendant plusieurs années et ses répercussions négatives sur le citoyen vénézuélien, tant que leurs intérêts l’exigent, tout comme la politique. Les intérêts passent d’abord.




