Entre les parois d’une boîte de culture, des scientifiques ont créé des minicerveaux primitifs capables de capter la lumière !
Certaines cellules du corps humain ont un destin hors du commun. Les cellules souches pluripotentes peuvent se différencier en n’importe quel type cellulaire. Elles sont présentes naturellement dans l’embryon et dans certains organes et tissus chez l’adulte. Entre les mains des scientifiques, ces cellules souches pluripotentes, appelées aussi iPSC, sont de précieuses alliées pour étudier le développement ou les maladies d’un organe.
Lorsqu’elles sont cultivées dans des conditions adéquates, elles forment des organoïdes. Contrairement aux cultures cellulaires classiques, des tapis monocouches, les organoïdes se développent en trois dimensions et miment l’organisation tissulaire des organes. À l’hôpital universitaire de Dusseldorf, les scientifiques ont créé un organoïde particulièrement complexe : un minicerveau primitif avec deux vésicules optiques. Tout part des iPSC. Pour les obtenir, il faut reprogrammer génétiquement des cellules adultes et différenciées provenant de donneurs. Elles retombent à l’état embryonnaire et peuvent à nouveau se différencier en n’importe quel type cellulaire. Dans le cas de cette expérience, les scientifiques les ont programmées pour qu’elles deviennent des petits cerveaux primitifs. Les cellules se transforment et s’organisent comme elles le feraient durant l’embryogenèse. Au bout de 10 jours de culture, elles forment une neurosphère.
Après 30 jours, l’organoïde se complexifie et des cellules non neuronales apparaissent : deux vésicules optiques assez rudimentaires à l’avant de l’organoïde.