Au sein d’un monde plein de dépression, de conflits et de violence, l’artiste Monelle Janho envoie un message d’espoir, en quête de la lumière au milieu des ténèbres et des événements tragiques dont le monde est témoin. A travers ses couleurs vives et ses compositions, elle exprime la lumière dans l’âme l’humaine.
L’exposition portant le nom de “Nour” ou “Lumière” s’est ouverte dimanche dernier. Dans cette exposition, elle incarne la poésie de Galal Eddine El Roumi et confirme dans ses œuvres que « la lumière dans l’œil n’est qu’une trace de la lumière du cœur, et que la lumière du cœur vient de celle de Dieu.
La parole est lumière, chaque action, aussi petite soit-elle et chaque acte d’amour, sont tous de la lumière. Grâce à elle, les choses ne peuvent être vues dans leur laideur ou leur beauté, et c’est lui seul qui révèle nos émotions cachées. Cela touche la profondeur de notre être.


Monelle Janho a toujours voulu que le nom d’un de ses enfants soit Nour, mais puisque cela ne s’est pas réalisé, elle a décidé que ce serait le nom de sa nouvelle exposition, afin que la lumière éclaircie la voie de ceux qui ont besoin. Les œuvres exposées coïncident avec les événements du tremblement de terre dévastateur qui a frappé la Syrie et la Turquie en février dernier et qui a fait des milliers de victimes.
Pendant une année entière, Monelle a été influencée par ses évènements, elle a bien préparé son exposition pour envoyer un message de lumière et d’espoir. Elle a également incarné la Palestine dans un tableau intitulé « Dieu voit », elle a réussi à peindre la vision de la lumière d’un enfant comme étant un message d’espoir pour la fin de la guerre. Elle explique : « Chaque œuvre, chaque relation et chaque acte est lumière », citant la phrase de Roumi selon laquelle la lumière de Dieu apparaît du peuple, qui est le résumé de l’idée de l’exposition.

Elle explique que les idées de ses peintures visent toujours le bien. Pour elle, on ne doit jamais avoir aucune cause pour la dépression. Cela s’est exprimé clairement dans le choix des couleurs vives et non sombres utilisant ainsi des matériaux d’acrylique et de collage.
Dans ses œuvres, la femme joue le rôle d’héroïne principale, mais elle n’est pas la seule, elle est toujours accompagnée d’autres personnes. Mais Eve demeure la plupart du temps la figure principale de ses tableaux. On y trouve d’autre part dans ses tableaux, une présence remarquable du père et de la mère ou de la famille en tant qu’unité unique. On remarque évidemment dans ses œuvres, le concept du rassemblement familial. “J’adore le rassemblement familial avec tout ce qu’il nous fait vivre et ce qu’il éveille en nous”. Explique-t-elle
Elle dit : « Ces idées m’intéressent toujours. L’idée que l’amour soit répandu à l’ombre des guerres et de la violence pour maintenir la cohésion familiale est une idée importante pour moi.”

“J’aime voir l’énergie de lumière” ajoute Monelle Janho. Les vives couleurs prédominent dans la plupart de ses tableaux. Elle dit : “Mes couleurs sont toujours claires, dans certains tableaux, j’ai utilisé délibérément des couleurs sombres pour des raisons liées au message transmise à travers les peintures. Cela s’est concrétisé lors du tableau “Les rebelles endormis”, qui montre des femmes vêtues de noir dont l’une d’elles tient son livre, regarde la lune et dénoue ses cheveux roux comme une expression d’espoir et de lumière.
Ses tableaux n’expriment pas uniquement l’aspect social, mais abordent également les questions de famille, de patrie et d’histoire. Elle explique : « Mon objectif dans la vie est toujours de mettre l’accent sur ces concepts, l’émergence et la préservation de la famille comme composante essentielle de la vie dans la société et de toujours transmettre un message d’amour.
Dans l’une de ses peintures, intitulée : « La terre de l’histoire», elle représente une personne dormant par terre avec un tournesol à côté d’elle et le lever du soleil comme toile de fond, reflète l’espoir à la fin du tunnel sombre. Elle a bien décrit ce qui s’est passé à Gaza et ce qui s’est passé lors du tremblement de terre en Turquie et en Syrie. Ces évènements tragiques l’ont fortement influencée à tel point qu’elle a réussi à parfaitement décrire l’image des personnes sortant des décombres ou du trou pour finalement voir la lumière lors de ses tableaux.
Dans son exposition « Nour » ou “Lumière”, qui dure au moins 3 semaines, Monelle Janho présente 40 tableaux de toutes tailles dans lesquels elle exprime à travers l’art sa première préoccupation et celle de la femme. En outre d’autres enjeux de société qui l’ont touchée profondément sont présents. Elle peint ses tableaux avec excellence utilisant ainsi de fortes et d’audacieuses couleurs et souvent franches.
