Une civilisation fascinante et admirée, des Grecs aux Romains jusqu’à l’ère contemporaine, qui nourrit encore l’imaginaire. Mais à la source de l’Égypte antique des destins exceptionnels de souveraines au sommet du pouvoir (…).
La passion pour cette civilisation est née très tôt dans l’Antiquité classique. Chez les Grecs il était de bon ton de traverser la Méditerranée pour aller en Égypte car ils estimaient cette civilisation comme le berceau de la science, de la sagesse. Platon est allé en Égypte dans une sorte de voyage initiatique. Cette fascination pour l’Égypte s’est ensuite transférée dans l’Empire romain notamment avec le culte d’Isis. Vient ensuite la passion française décuplée par l’expédition militaire de Bonaparte en 1798. La reproduction de la pierre de Rosette, va permettre à Champollion de découvrir la clé des hiéroglyphes en 1822.
Toutankhamon?? Cent ans plus tard, la découverte de la tombe de Toutankhamon déclenche une espèce d’égyptomanie. Une attraction véhiculée par la bande dessinée, la publicité, les bijoux, la mode, le cinéma. Notamment avec ses figures de reines, qui sont perçues comme des femmes mythiques et idéales. Souvent avec des adaptations complètement fausses, particulièrement Cléopâtre qui dès le cinéma muet devient un personnage de film colportant l’image d’une femme fatale et sulfureuse très loin de la réalité, selon une tradition qui remonte aux Romains. (…)
Dans leur représentation, les reines sont idéalisées, on veut les considérer comme l’incarnation de la déesse Athor car Pharaon a besoin d’être accompagné de la déesse de l’amour, de la beauté, de la joie pour se régénérer. Il y a aussi l’art égyptien, homme ou femme, on figure toujours les sujets dans leur pleine puissance au sommet de leur jeunesse et leur virilité pour qu’ils puissent amener cette image dans l’éternité.