Par: Ingi Amr
Sur les 138 territoires analysés par l’IQAIR (entreprise suisse de surveillance de la qualité de l’air) dans son rapport annuel sur la qualité de l’air, seuls sept pays et cinq territoires isolés respectent les normes de qualité de l’air préconisées par l’OMS. Au total, uniquement 1 % de la population mondiale vit dans des zones respectant les directives de l’Organisation mondiale de la santé en termes de pollution de l’air.En tête du classement des pays dont l’air est le plus pollué se trouve le Tchad. Avec 91,8 µg/m³ de PM25 présentes dans son air, le pays dépasse 18 fois le seuil de recommandation de l’OMS. La République démocratique du Congo occupe la quatrième place de ce classement, avec 58,2 µg/m³ de PM2,5 dans l’air. C’est plus de 11 fois supérieur aux préconisations sanitaires, selon TV5.Selon une étude réalisée par l’analyste Guillaume Labarre à l’Université de Sherbrooke en 2024, la mauvaise qualité de l’air de N’Djamena, capitale du Tchad, s’explique par l’utilisation de combustibles dans la vie courante. En effet, “les combustibles solides, également surnommés ‘’carbone noir’’, à l’instar du bois, du charbon ou du fumier, sont la principale source d’énergie au Tchad puisqu’en 2015 seulement 2,2 % des maisons, 12 % dans la capitale, utilisaient l’électricité”, note l’étude. Or, l’utilisation de combustible est une importante source de rejet de Co2 et de particules fines, ce qui nuit à la qualité de l’air.