Un pas supplémentaire vient d’être franchi en Égypte sur la voie de l’égalité et de la protection des droits des femmes.
Emanant de l’engagement ferme de l’État en faveur de l’équité et de la protection des femmes, et de leur accès à la justice dans un environnement sûr et sécurisé, deux salles sécurisées réservées aux femmes ont été ouvertes au tribunaldu nouveau Caire.
La conseillère Amal Ammar , présidente du Conseil national de la femme (CNF) a souligné que ces deux salles sont les deuxièmes au niveau de la République. Ces deux salles représentent une extension de l’expérience déjà lancée à Alexandrie, où une première salle sécurisée avait été mise en place au sein de la Cour d’appel en décembre 2023.Elle a ajouté que la présence de salles équipées des derniers moyens technologiques (audio et vidéo cryptés) permet à la victime ou au témoin de faire une déclaration sans confrontation directe avec l’auteur de l’infraction, dans le respect total de la vie privée, et offre un environnement humanitaire favorable qui contribue à protéger les femmes sur le plan psychologique et aide le pouvoir judiciaire à rationaliser les procédures, en soulignant que ces salles sont de grandes réalisations qui contribueront à un impact positif et tangible.


La conseillère Amal Ammar a exprimé son souhait de généraliser cette expérience à tous les tribunaux de la République, car cette étape importante est l’une des mesures qui promeuvent la stratégie nationale pour l’autonomisation des femmes égyptiennes à l’horizon 2030, et confirme l’engagement de l’Égypte à l’égard des conventions internationales visant à protéger les femmes et à lutter contre la violence.
La conseillère Amal Ammar a conclu son discours en adressant tous ses remerciements et sa reconnaissance au ministre de la justice et aux différents secteurs du ministère de la justice qui ont permis la réalisation de ce travail remarquable, au Dr Ghada Wali pour son partenariat distingué avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, à Son Excellence le président de la Cour d’appel du Caire et à tous ceux qui ont contribué à ce projet, soulignant que ce projet confirme que la justice en Égypte prend en compte la dimension humaine et que la dignité de la femme est au cœur de notre système judiciaire.
Ont participé à cette inauguration, le ministre de la justice Adnan Fangary, le président de la cour d’appel du Caire Abdel Akher Al-Malik Fawaz et Dr Ghada Wali, directrice exécutive de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Au-delà de l’infrastructure, c’est une vision qui se dessine : celle d’une justice plus inclusive, sensible aux besoins spécifiques des femmes, qu’elles soient justiciables, victimes ou encore actrices de la magistrature. Dans un pays où la présence féminine dans le corps judiciaire ne cesse de croître, l’initiative envoie un signal fort : les femmes ne sont plus uniquement bénéficiaires de la justice, elles en sont également des bâtisseuses, des magistrates, des avocates et des décideuses.
Le rôle des femmes dans la magistrature égyptienne a, en effet, connu une progression remarquable ces dernières années. Leur implication contribue non seulement à renforcer la confiance des citoyennes et citoyens dans l’institution judiciaire, mais aussi à garantir une approche plus équilibrée et humaine de la justice. L’inauguration de ces salles sécurisées en est l’illustration concrète : offrir un espace qui protège, rassure et favorise l’accès équitable au droit.
À terme, le Conseil national pour la femme, en partenariat avec le ministère de la Justice et les organisations internationales, ambitionne de généraliser ce modèle à l’ensemble du territoire. Car promouvoir la présence des femmes dans les instances judiciaires, c’est aussi promouvoir une justice plus représentative, plus moderne et plus proche de la société.
Mais au-delà de l’aspect pratique, l’initiative revêt une forte portée symbolique. Elle traduit la reconnaissance croissante du rôle des femmes non seulement comme bénéficiaires de la justice, mais aussi comme actrices à part entière du système judiciaire : magistrates, avocates, chercheuses et décideuses. Dans un contexte où l’Égypte œuvre à moderniser ses institutions et à renforcer l’État de droit, la participation féminine devient un gage de crédibilité et de légitimité.
Sur le plan sociétal, la démarche illustre une transformation profonde : celle d’une société qui cherche à replacer la femme au centre de la sphère publique, en lui offrant non seulement une protection, mais aussi une place dans la construction de l’avenir. La justice, longtemps perçue comme un espace dominé par les hommes, devient ainsi un terrain où s’affirme l’égalité des genres et où se façonne une nouvelle culture institutionnelle.
À travers ces initiatives, l’Égypte envoie un message clair : promouvoir la présence des femmes dans la magistrature et leur garantir des conditions adaptées, c’est consolider une justice plus humaine, plus représentative et plus proche des aspirations de toute la société.