Le ministre des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Égyptiens de l’étranger, Dr Badr Abdel-Aati, a mené une série d’entretiens téléphoniques avec ses homologues du Soudan, du Soudan du Sud, de Djibouti, d’Ouganda, du Kenya et de Somalie. Ces échanges avaient pour objectif de renforcer les relations bilatérales et de coordonner les positions africaines sur les grands dossiers régionaux.
Selon un communiqué officiel, les discussions ont porté sur la volonté du Caire d’élargir la coopération économique, commerciale et d’investissement avec les pays du continent, notamment à travers le financement de projets dans le bassin du Nil Sud et les programmes mis en place par l’Agence égyptienne de partenariat pour le développement. Le ministre a insisté sur l’importance de promouvoir la coopération Sud-Sud comme levier essentiel pour partager les expériences, accroître les capacités africaines face aux défis du développement et défendre les intérêts communs dans les forums régionaux et internationaux.
Les entretiens ont également souligné la nécessité de renforcer les mécanismes d’action africaine et le rôle de l’Union africaine dans la gestion des priorités du continent, qu’il s’agisse de paix, de sécurité ou de stabilité. Le ministre Abdel-Aati a rappelé l’importance d’un travail concerté pour soutenir l’Agenda 2063 de l’Union africaine ainsi que les conclusions des précédentes éditions du Forum d’Assouan pour la paix et le développement durable. Les dossiers sensibles de la Corne de l’Afrique et de la sécurité de la mer Rouge ont aussi été abordés, avec un appel à une coordination accrue pour préserver la stabilité et promouvoir le développement.
Sur la question de l’eau, Abdel-Aati a réaffirmé que la sécurité hydrique constitue pour l’Égypte un enjeu existentiel. Il a plaidé pour le respect du droit international en matière de ressources partagées, appelant à la coopération et au consensus comme principes directeurs entre les États riverains. Il a en revanche rejeté toute mesure unilatérale concernant le bassin du Nil oriental, estimant qu’elles contreviennent aux règles du droit international et menacent la stabilité régionale.