Divorce : Le Fonds du soutien de la famille : une bouée de sauvetage
L’annonce du président Abdel Fattah Al-Sissi de la création du Fonds égyptien pour le bien-être de la famille est perçue comme une étape pionnière dans la protection des milliers de familles et d’enfants des dangers de l’après-divorce et dans le soulagement de la douleur des mères qui perdent des années de leurs vies dans les couloirs des tribunaux à la recherche d’une pension mensuelle pour leurs enfants. La mise en place d’un tel fonds soutenu par l’Etat est une bouée de sauvetage.
Mohsen Al-Saba’a, avocat en cassation et conseiller juridique de la campagne intitulée « Je veux une solution » pour l’aide juridique aux femmes divorcées et à leurs familles, explique que le but de ce fonds est de soutenir financièrement la famille lorsque des différends surviennent, de manière légale en payant les cotisations de l’épouse divorcée en termes de provisions pour charges et droits matériels lorsqu’il devient impossible de mettre en œuvre ces dispositions pour diverses raisons. La femme a donc le droit de recourir à ce fonds pour obtenir ses droits financiers que le fonds perçoit auprès du mari.
Ce fonds est alimenté par de multiples sources, mais les discussions sont toujours en cours à ce sujet. Faut-il obliger les époux à verser des sommes déterminées au moment du contrat de mariage ? Faut-il faire payer un pourcentage lié au montant payé comme dot ? Faut-il imposer une taxe lors du dépôt des affaires familiales ? Faut-il faire payer les droits de timbres lors de la délivrance des actes de mariage ou de naissance ? Les discussions vont bon train à ce sujet.
Quant aux rumeurs qui ont couru sur l’imposition d’une somme de vingt-cinq mille à trente mille livres à verser lors de la conclusion du contrat de mariage, ce ne sont que des rumeurs sans fondement.
Ces propositions sont conformes à la philosophie de la nouvelle loi sur le statut personnel, qui est basée sur des normes visant à protéger la famille égyptienne, en particulier la partie la plus faible de la société c’est-à-dire les femmes et les enfants.
Par conséquent, cela devrait être explicitement stipulé dans les articles du nouveau projet de loi sur le statut personnel, car son objectif est de soutenir pleinement la famille sans discrimination et sans partie prise. Ce fonds serait une soupape de sécurité qui empêcherait les femmes et les enfants d’être exposés au danger de la pauvreté, de la faim et de l’humiliation. Toutefois, la question nécessite un dialogue sociétal à gérer avec sagesse et rationalité.
Les récentes étapes de la nouvelle loi du statut personnel ont abouti à la création d’un fonds pour les soins familiaux afin de soutenir la femme financièrement pour faire face aux dépenses et aux défis liés aux questions de statut personnel.
Dr Hala Youssry, professeur de sociologie et rapporteur du Comité des femmes rurales au Conseil national de la femme, confirme que le Fonds de soutien familial restituera ses allocations aux familles dans lesquelles un divorce survient, ce qui constitue une étape pionnière dans la préservation de l’entité familiale.
Le professeur de sociologie suggère qu’il y ait un soutien psychologique en plus du soutien matériel à travers la réhabilitation de la mère et des enfants, car ces familles sont psychologiquement brisées et chacun de ses membres a besoin d’un soutien moral, y compris le père. Ce processus peut parfois conduire à réparer la rupture familiale.
Les médias et les autres parties concernées doivent non seulement informer les jeunes et les convaincre du bien-fondé et de l’importance du Fonds de soutien à la famille mais aussi les mettre en garde contre les rumeurs véhiculées sur les réseaux sociaux.