Le Président Abdel Fattah Al-Sissi a participé aujourd’hui, dans la capitale qatarie Doha, à une conférence tenue par visioconférence, en marge de sa participation au Sommet arabe islamique extraordinaire. Cette conférence a été convoquée à l’invitation du Président français Emmanuel Macron, en présence de l’Émir du Qatar, du Roi de Jordanie, du ministre des Affaires étrangères saoudien, du Président français, du Premier ministre britannique et du Premier ministre canadien, et ce afin de discuter des évolutions régionales, en particulier du conflit israélo-palestinien, de l’agression israélienne contre le Qatar, ainsi que de la coordination autour des prochains rendez-vous onusiens liés à cette question.
Le porte-parole officiel de la Présidence de la République a indiqué que le Président a commencé son intervention en adressant ses sincères salutations et remerciements au Président Macron pour son invitation à cette réunion, réitérant la condamnation par l’Égypte de l’agression israélienne flagrante contre la sécurité et la souveraineté de l’État frère du Qatar, qui constitue une violation manifeste du droit international et démontre clairement que les pratiques israéliennes ont franchi toutes les lignes rouges. Le Président a souligné que cette agression s’inscrivait dans une série de mesures entreprises par Israël pour entraver la conclusion d’un accord de cessez-le-feu, lui permettant ainsi de poursuivre ses plans dans la région.
L’Ambassadeur Mohamed El-Chenawy, porte-parole officiel, a précisé que le Président a affirmé que la cause palestinienne demeure la question centrale du monde arabe, et qu’il ne saurait y avoir de paix globale dans la région sans un règlement juste et durable. Le Président a salué les efforts conjoints déployés par le Royaume d’Arabie saoudite et la République française à la coprésidence de la conférence internationale de haut niveau sur le règlement de la question palestinienne, qui s’est tenue à New York en juillet 2025. Il a également exprimé son espoir que la Conférence sur la solution à deux États, prévue le 22 septembre courant, constitue une étape décisive vers la reconnaissance de l’État de Palestine, se félicitant de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies de la « Déclaration de New York » concernant la mise en œuvre de la solution à deux États et l’établissement d’un État palestinien indépendant sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. À cet égard, le Président a adressé ses remerciements à la France, au Royaume-Uni et au Canada pour leur intention d’annoncer la reconnaissance de l’État de Palestine, soulignant la nécessité d’œuvrer à élargir cette reconnaissance, car elle contribue à la mise en œuvre de la solution à deux États et à la réalisation de la paix durable escomptée au Moyen-Orient.
Le porte-parole a ajouté que le Président a insisté sur la nécessité de s’opposer à toutes les mesures visant à créer un environnement invivable dans la bande de Gaza afin de pousser le peuple palestinien à quitter sa terre et de liquider la cause palestinienne. Il a réaffirmé dans ce contexte le rejet catégorique par l’Égypte de toute proposition visant à déplacer les Palestiniens de leur territoire, estimant que de telles idées sont dépourvues de fondement et ne feraient que menacer l’équilibre instauré depuis près de cinq décennies, avec des conséquences incalculables pour tous les pays de la région. Il a averti que le déplacement forcé des Palestiniens de Gaza entraînerait des vagues inédites de déplacements massifs et de migrations irrégulières vers l’Europe, précisant que le point de départ pour empêcher ce scénario réside dans un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, ce qui requiert une position européenne et internationale ferme et forte en faveur de l’arrêt immédiat des hostilités.
La réunion s’est conclue par un accord sur la poursuite et l’intensification de la coordination entre les pays participants, compte tenu de la conjoncture critique que traverse la région du Moyen-Orient, notamment les évolutions dans la bande de Gaza, et de l’importance d’éviter toute escalade, afin d’atteindre les objectifs communs discutés lors de cette rencontre.