Comment sous l’influence de l’Islam furent traités les malades et les personnes en situation de handicap ? Dr Ragheb El-Sergany a répondu à cette question sur le site www.islamstory.com
L’islam et la civilisation musulmane ont une vision particulière des malades et des personnes aux besoins spécifiques ; depuis l’allègement de certaines obligations juridiques, comme dans la parole divine : « Il n’y a rien à reprocher à l’aveugle, ni au boiteux, ni au malade », jusqu’à l’incitation à l’espoir et la protection de leurs droits physiques et psychologiques.
La visite au malade, un droit en Islam
Lorsque le Prophète apprenait que quelqu’un était malade, il s’empressait de lui rendre visite chez lui, malgré tous les soucis et toutes les charges qui pesaient sur lui. Il n’y avait rien de forcé dans ces visites : elles étaient motivées par un sentiment de devoir à l’égard de ces malades. Comment aurait-il pu en être autrement, alors qu’il avait lui-même souligné que recevoir des visites fait partie des droits du malade ? Le Prophète a dit en effet : « Le musulman a cinq droits sur le musulman… la visite au malade en fait partie »
Le Prophète (paix et salut à lui), guide et éducateur, soulageait la souffrance des malades, les consolait et leur montrait une compassion et une affection réelles, ce qui aidait les malades et leur entourage. `Abdallâh ibn `Umar (que Dieu l’agrée) rapporte le récit suivant : « Sa`d ibn `Ubâda tomba malade et le Prophète (paix et salut à lui) lui rendit visite en compagnie de `Abd ar-Rahmân ibn `Awf (que Dieu l’agrée), Sa`d ibn Abî Waqqâs et `Abdallâh ibn Mas`ûd. Quand il entra il le trouva entourer des siens et demanda : ‘Est-il mort ?’
Ils lui répondirent : ‘Non, Messager de Dieu.’ Le Prophète (paix et salut à lui) pleura, et le voyant pleurer les gens pleurèrent aussi. Il leur dit alors : ‘N’entendez-vous pas ? Dieu ne châtie pas pour les larmes de l’œil ni la tristesse du cœur, mais Il châtie pour cela – montrant sa langue – ou Il pardonne.’ »
Le Prophète invoquait Dieu pour les malades et leur promettait qu’ils seraient récompensés pour leur maladie, apaisant ainsi leur souffrance et les aidant à l’accepter.